C'est étrange que je n'aie pas encore parlé de Sylvie Germain dans ce blog.
Il est vrai qu'en général je n'aime pas beaucoup la littérature française contemporaine, à la fois trop narcissique et trop maniérée. Moi, moi, moi ! Il n'y est souvent question que de soi (avec toutes les variantes familiales et amoureuses possibles) alors que j'aimerais qu'on me parle du monde, de ce que je ne connais pas.
Sylvie Germain fait exception à la règle. Elle est suffisamment discrète et modeste pour ne pas s'afficher en permanence dans les médias et elle a suffisamment de talent pour trouver ses lecteurs même sans campagne de promotion.
Ouvrir l'un de ses livres c'est partir pour un ailleurs que l'on ne connaît pas, un ailleurs qui n'a rien d'exotique mais qui est, tout simplement, celui de l'âme humaine, celui d'individus en souffrance qui tentent de vivre malgré tout et s'acheminent lentement vers la résilience.
Le dernier roman de Sylvie Germain que j'ai lu, Magnus, raconte l'histoire d'un enfant qui ne garde de son passé aucun souvenir, pas même celui d'un langage, et qui doit pourtant tenter de se reconstruire, de retrouver les traces de ce passé que d'autres ont essayé d'effacer. Qui suis-je ? D'où est ce que je viens ? Comment suis-je devenu ce que je suis ?
Les questions que se pose Magnus, le personnage principal de ce roman, sont celles que chacun se pose et c'est parce que Sylvie Germain, atteint l'universel que ses écrits nous touchent.
Jours de colère, L'Enfant méduse, Tobie des Marais, Le Livre des nuits, La Pleurante des rues de Prague ... et beaucoup d' autres titres.
Les romans de Sylvie Germain sont toujours un peu mystérieux, parfois même un peu mystiques. Ils sont forts, audacieux, sans concession. Je ne les ai pas tous lus, et c'est tant mieux parce , comme cela, qu'il m'en reste encore quelques-uns à découvrir.
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