30 novembre 2009

A Koya San, à Nikko

Après Miyashima, c'est sur le Mont Koya, puis à Nikko que nous avons trouvé nos plus beaux feuillages.



Mais à ce moment là, l'automne était partout ! Flamboyant !



Flamboyant !

En vient-on à se lasser ?
Même pas ! Car la lumière ne cesse de jouer sur les feuillages et d'en modifier les couleurs.
Alors pourquoi voyager ?
Il suffirait de choisir son arbre, de s'asseoir, de s'émerveiller des plus imperceptibles modifications de lumière et de couleur ...


... peut-être même de fermer les yeux pour mieux entendre le bruissement du vent dans les feuilles....

Peut-être bien ... Mais ma nature n'est pas assez contemplative !

29 novembre 2009

A Miyajima

C'est à Miyajima que nous avons (enfin!) vu les feuillages d'automne dans toute leur splendeur.

Miyajima, c'est le "tori flottant", incontournable emblème touristique du Japon . Par de savants calculs (!) nous sommes arrivés à marée haute, condition indispensable pour le voir dans l'eau plutôt que dans la boue.

Le tori en question marque l'entrée du sanctuaire d'Itsukushima, situé à flanc de montagne et lové au milieux des érables.
Une extravagante pagode à cinq toits et le temple qui la jouxte, retiennent un moment l'attention.


Déjà l'orange, le rouge l'emportent sur le vert ....

Et dans le sacntuaire, à côté des moulins à prières, c'est une frénésie !


Du rouge, du rouge, du rouge !

28 novembre 2009

A Okayama ...

J'ai découvert, posée comme un bijou sur l'écorce d'un arbre, une feuille d'or.

27 novembre 2009

A Himeji ...

J'ai trouvé un cerisier en fleur dans l'enceinte du château !

Un cerisier ? Enfin, je crois .... bien que ce ne soit pas la saison !
Alors .... patience !

26 novembre 2009

A Kanazawa ...

La saison n'était pas beaucoup plus avancée, mais entre l'arbre et le mur, l'harmonie était parfaite.


Alors patience ...

25 novembre 2009

Koyo 紅葉

La saison des feuilles rouges au Japon ...
Lorsque les arbres changent de couleurs, les érables virent au rouge, les ginkos au jaune....

Pour les Japonais, c'est un moment important de l'année, presque aussi important que la floraison des cerisiers. Un moment plus contemplatif que festif, car il n'est pas question de s'installer pour boire et manger sous les arbres mais plutôt de se promener paisiblement, de contempler en silence. Car chacun sait qu'après avoir jeté leurs derniers éclats, inexorablement, les feuilles tomberont.

紅葉狩り Momijigari. Les Japonais ont un mot pour désigner la chasse aux feuilles rouges. Alors forcément, dès qu'il aperçoit la moindre tache de couleur, le voyageur sort son appareil photo. Oublieux de tous les livres, de toutes les images déjà publiées sur le sujet....

Non, non, je ne manquerai pas à la règle (d'autant que certains m'attendent au tournant !), mais à Kyoto, la saison des feuilles rouges n'avait pas encore commencé. Enfin pas vraiment !

Ce qui ne m'a pas empêché de me précipiter sur la moindre tache de couleur !



Un arbre, un buisson isolé, mais rien de spectaculaire vraiment.
Alors, comme ce chat, prenez patience ! La saison se prépare.

24 novembre 2009

La gare de Kyoto



Immense, spectaculaire, aérienne .... époustouflante !
De nuit, comme de jour.
Prise globalement ou dans chacun de ses détails.




Partout où l'oeil se pose c'est le même étonnement, le même enchantement.



Construite en 1997, la gare de Kyoto est l'oeuvre de Hiroshi Hara.
Et les images, pour une fois, se passent de commentaires.

23 novembre 2009

Encore quelques silhouettes ...

.... attrapées au vol dans les couloirs ou sur les quais du métro.






















Exotique, le kimono ?
Pour nous oui, mais sur une Japonaise, tellement élégant !











22 novembre 2009

Toujours dans le métro

Quelle que soit la longueur du trajet, jamais je ne me suis ennuyée dans le métro. Trop de choses à observer. Trop de comportements, d'attitudes à décoder.

Quelle que soit l'heure, quelle que soit la ligne, il y a au moins la moitié des passagers qui dorment, dans un état d'épuisement et d'abandon total. Jeunes, vieux, hommes, femmes ... il s'assoient, dodelinent, et sombrent dans un sommeil assez profond pour leur faire manquer leur station ... non, un saut de cabri, de justesse, les voilà dehors !
Parmi les passagers éveillés, la plupart ont les yeux fixés sur l'écran de leur portable (toujours rose pour les filles) avec un tas de "bidouilles" bringuebalant au bout. Ils consultent leurs messages ? visionnent un film ? vérifient les cours de la Bourse ? jouent au morpion ? Impossible de le savoir, sauf à me montrer vraiment indiscrète. Je n'en sais donc rien.
Reste une petite minorité, qui lit - des mangas ou des romans (?) soigneusement recouverts d'un protège-livre - qui se maquille ou qui attend sans rien faire, sans même regarder ses voisins, seul, le plus souvent.

Autant de photos dans ma tête, beaucoup moins dans l'appareil parce que photographier les gens, c'est toujours un peu voler leur âme.

Mais je n'ai pu résister à cette dame qui transportait je ne sais quoi, un balai peut-être ou un lampadaire ou bien encore un arbre à planter dans son jardin. En tout cas l'objet en question était soigneusement emballé dans du papier journal avec , sur le dessus, la photo d'un combat de sumos, roses et bien en chair.













Irrésistibles également les moines-mendiants avec leurs grands chapeaux et leurs sandales de coton blanc.




Quant aux écoliers regroupés à l'entrée du métro par leur maître, ils avaient tout pour se faire repérer de loin; casquettes et sacs à dos jaune canari. La plupart d'entre eux portaient un masque, mais, bizarrement, ils n' étaient pas en uniforme !




Ce qui n'est pas le cas de celui-ci, qui après avoir salué ses copains partis dans la rame précédente, s'est laissé glisser le long de la colonne, dans une attitude de détente totale.
Avec un brin de tristesse en plus ?


21 novembre 2009

Dans le métro

On m'avait dit : "Tu verras, c'est très difficile ! Personne ne parle anglais et pour trouver son chemin, c'est vraiment coton ! "
Puis on m'avait dit : "Tu verras, c'est très facile ! Tout est indiqué en anglais; aucun problème pour trouver son chemin."

Et bien c'est le deuxième "on" qui avait raison.


Dans chaque station un panneau renseigne le voyageur, content de savoir où il est, d'où il vient et où il va. D'autant que la couleur et la lettre lui rappellent le nom de la ligne sur laquelle il voyage : Chyoda line en l'occurrence, station n° 6 se dirigeant vers la station ... n°7 évidemment !
Difficile de concevoir un système de repérage plus efficace.

Circuler en métro, à Tokyo, à Kyoto ou à Osaka, permet, de se rendre rapidement et sans fatigue d'un point à un autre, mais cela permet également, pour peu qu'on ait l'oeil ouvert, de s'imprégner des façons de faire de la société japonaise. Il suffit de regarder les affiches autour de soi.

Ne pas laisser sonner son portable pour ne pas importuner son entourage. Cela va de soi !

Veiller à ne pas cogner ses voisins avec son vélo (ou tout autre objet encombrant !) relève aussi de l'évidence.


Mais j'avoue que la troisième affiche m'a paru plus saugrenue.
Et comme j'ai vu de nombreuses jeunes filles procéder, dans le métro, à un maquillage très complet, pose de faux cils compris, j'ai trouvé l'affiche plutôt cocasse, voire incitative !

J'ai pu toutefois constater, dans le métro et hors du métro, que le plus souvent, la formule utilisée n'était pas impérieuse, du genre "do not smoke" ou "do not take pictures" mais plutôt du genre "please, refrain from smoking", "please, refrain from taking pictures". Une nuance importante ! C'est ainsi que les fumeurs sont courtoisement priés de s'abstenir de fumer en marchant dans la rue, puisqu'ils risqueraient de brûler quelqu'un avec leur cigarette tenue à la main. Dans les restaurants en revanche, on peut fumer tant que l'on veut !

Mais reprenons le métro. Sans nous tromper de wagon. Car les Japonaises ont obtenu ce que les Parisiennes continuent de réclamer, le droit de voyager en paix sans être importunées par des messieurs aux instincts un peu trop primaires.


Paradoxal ? Dans une société aussi policée et respectueuse d'autrui ? Et bien oui, mais pourquoi voudriez-vous que la société japonaise soit cohérente. La nôtre ne l'est pas non plus !

En tout cas, les compagnies de métro sont très soucieuses de la sécurité de leurs passagers et mon affiche préférée est celle qui rappelle que, si un objet tombe sur les rails, il ne faut en aucun cas aller le ramasser soi-même mais il faut faire appel à un contrôleur, qui, armé d'une longue pince, récupérera votre précieux bien.

J'en ai vu une autre, tout aussi poétique, qui suggérait, en cas de chute, de se réfugier sous le quai, en attendant que l'on vienne à votre secours .

Le dessin est simple, un peu naïf, mais diablement efficace et s'adresse à tous, sans tenir compte des barrières linguistiques.
De la bonne iconographie ! Chapeau !




20 novembre 2009

Du Shinkansen au pousse-pousse

Shinkansen, futsu, funiculaire, monorail, autobus, ferry, trolley, métro... j'ai bien dû emprunter tout ce qui existe en matière de transport public au Japon !

Pas de camion toutefois, bien que l'envie me soit parfois venue de monter dans une de ces bétonneuses, aussi nickel-propres que si elles sortaient d'usine.


J'ai pris, je l'avoue, deux ou trois taxis. Les taxis japonais, qu'ils soient verts, rouges, jaunes ou noirs sont aussi clinquants que les camions.
A l'extérieur ... Parce qu'à l'intérieur, les dossiers sont protégés par des housses de dentelles blanches, vraiment très très"cosy" et le chauffeur porte ... des gants blancs !

En fait tous, conducteurs de train, chauffeurs de bus, employés du métro, tous portent des gants blancs. Par souci d'hygiène ? Par souci d'élégance ? Je ne sais pas. Par tradition vraisemblablement.




J'aurais pu louer un vélo... mais je ne l'ai pas fait.
En réalité, les transports collectifs sont si parfaitement organisés, qu'il aurait été sot de s'en priver d'autant qu'ils offrent un avantage majeur, celui de pouvoir observer à loisir leurs usagers !



Quant à me déplacer en pousse-pousse .... certainement pas !

Question de principe, parce que je reconnais que le pittoresque du véhicule et l'élégance des tireurs puisse être un réel facteur de séduction.

Non, j'ai préféré laisser ce moyen de locomotion aux autochtones, comme cette jeune femme qui se déplaçait avec difficulté et que le conducteur de pousse accompagnait courtoisement jusqu'au lieu de son rendez-vous.
Regardez bien les pieds du tireur de pousse : il porte des "jikatabis", ces extraordinaires bottes de coton noir avec orteil séparé et semelle de caoutchouc utilisées par les travailleurs sur les chantiers, par les jardiniers ou ... les tireurs de pousse. Du coup, ils ont l'air de marcher (ou de courir) pieds nus et sans effort, d'une allure très agile.















Quant à ces deux geisha en balade dans les rues de Kyoto, vous n'imaginez pas un instant qu'elles puissent circuler en métro, n'est-ce pas ?