Il faut dire que l'écrivain a l'art et la manière de passionner son lecteur pour le sujet qui lui tient le plus à coeur, le territoire sur lequel il s'est installé et où il essaye tant bien que mal d'élever des bisons tout en protégeant ces terres "sauvages" des grandes plaines. Car O'Brien est non seulement écrivain et rancher, il est aussi fauconnier, biologiste et bien entendu écologiste.
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Écologiste pur et dur, entrepreneur aux prises avec des difficultés matérielles - du genre établir des kilomètres de clôture susceptible de retenir une charge de bisons ! ou négocier un emprunt de plus auprès de sa banque alors que les dettes précédentes n'ont pas encore été remboursée - O' Brien est aussi, quoi qu'il s'en défende, un homme soucieux de ses congénères. Les conditions climatiques et la démesure de la nature imposent à chacun de ne dépendre de personne, mais, en cas de coup dur, les voisins sont toujours prêts à répondre à l'appel . Il y a les bisons, oui, mais il y a aussi les hommes. La peine du rancher dont le fils s'est suicidé nous émeut plus encore que la mort du petit bison.
Si en fermant le livre, il vous prend soudain envie de partir vers le Dakota du Sud n'hésitez pas ! Vous avez déjà fait la moitié du chemin !
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