Un roman où il ne se passe rien pour peu qu'on le lise au ralenti, c 'est ... reposant. Et en fait il ne se passe pas grand'chose dans Les Jardins de Torcello, mais ces petits riens racontés au fil des jours, finissent par faire un roman nonchalant, et parfaitement vraisemblable. Les personnages - une jeune filles qui joue les guides touristiques en attendant de savoir ce qu'elle veut faire de sa vie et le couple d'homosexuels pour lesquels elle "travaille" sur l'ile de Torcello - sonnent non seulement juste, mais nous permettent de découvrir quelques aspects de la vie vénitienne, en dehors des grandes foules.
Passé les premières pages qui empruntent un peu trop aux guides touristiques - mais après tout Jess est bien guide touristique, elle connaît tous les recoins de la ville et met un point d'honneur à personnaliser chacune de ses visites - on découvre avec elle cette île de Torcello, ignorée des touristes et menacée elle aussi par la montée des eaux. A vrai dire, le livre refermé, on ne rêve que d'une chose, aller nous aussi à Torcello et voir de nos yeux les jardins que Maxence s'obstine à restaurer, voire à reconstituer en espérant de cette façon éviter que l'île ne disparaisse définitivement sous les eaux.
Les jardins de Torcello est un livre qui donne à rêver, qui donne envie de s'évader. Et son rythme nonchalant laisse aux lecteurs la possibilité d'imaginer tout ce que ne dit pas le texte.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire