Il y a longtemps que je "pratique" Olivier Rolin, mais souvent par à coups. Récemment j'ai décidé d'être un peu plus systématique et d'essayer d'épuiser sa bibliographie. Mais c'est le hasard qui m'a fait découvrir chez un bouquiniste, un de ses derniers récits publiés en 2022. Impossible de résister à la couverture de l'édition de poche.
Sommé de quitter l'appartement où il habitait depuis des années et même des décennies, l'écrivain se retrouve - et c'est le moins qu'on puisse dire - déboussolé ! D'autant que l'injonction est arrivée en pleine pandémie, alors que le confinement avait passablement réduit l'univers de ce grand voyageur : pas d'échappatoire, impossible de fuir au bout du monde, l'écrivain doit faire ses cartons et vider les lieux.
Il n'est jamais facile de déménager, et pour un écrivain le plus difficile c'est sans doute de vider sa bibliothèque. Mais pour le lecteur, les pages qu'Olivier Rolin consacre à sa bibliothèque sont les plus fascinantes. Parce qu'il a eu la bonne idée de marquer sur le livre en cours de lecture, la date et le lieu où il se trouvait alors On glisse ainsi de considérations littéraires, souvent érudites, à des souvenirs de voyage qui à leur tour en entraînent d'autres, rencontres, anecdotes, paysages
L'écrivain souffre de devoir vider les lieux, c'est certain mais son livre est d'une totale liberté, il progresse à la va comme je te pousse, crée des liens entre des lieux, des moments, des personnes. Avec forcément un peu et même beaucoup de nostalgie car l'âge qui vient - Olivier Rollin est né en 1947 - laisse peu de place au futur alors que le présent est déjà contraint.
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