21 juillet 2025

13 jours, 13 nuits

Enfin un film d'action ! En tout cas un film qui n'est pas centré sur les problèmes d'un seul individu, mais carrément sur les malheurs du monde, puisqu'il s'agit de l'évacuation de l'ambassade de France de Kaboul en août 2021. 

13 jours, 13 nuits c'est long quand vous avez la charge de filtrer et d'évacuer au plus vite des milliers de personnes qui ont envahi le territoire de l'ambassade dans l'espoir de fuir le régime des talibans. Mais 13 jours, 13 nuits c'est aussi très court parce qu'il y a tant à faire, tant à organiser, tant à prévoir et que l'Elysée tarde à répondre, tarde à donner le feu vert alors que la situation s'aggrave de jour en jour. 

Rien de neuf sous le soleil : Saïgon, Phnom Pen, Téhéran ... les films, les livres, mais surtout les reportages nous ont hélas habitués à cette débandade frénétique de tous ceux qui essayent de fuir un pays parce qu'ils savent que rester c'est à coup sûr la prison et sans doute la mort. Et bien que le déroulé de l'action soit connu ou au moins prévisible, Martin Bourboulon, le réalisateur parvient à maintenir une tension constante dans son film qui n'a rien à voir avec le suspense d'un film d'action ordinaire, mais tout à voir avec la tragédie en train de se dérouler sous nos yeux. Pour les hommes chargés de l'évacuation il faut parer à tous les dangers, rassurer mais aussi bloquer une foule en panique, mesurer les risques, mais aller au-delà quand même, être prêt à utiliser les armes, mais négocier jusqu'au bout. Le succès de l'opération repose sur le Commandant Mohamed Biba,  à 15 jours de sa retraite, mais en choisissant de mettre en avant un certain nombre de personnages secondaires, le cinéaste évite l'écueil de l'hagiographie. On sort du film, un peu secoué, parce que l'évacuation de l'ambassade de Kaboul,  ce n'est pas seulement du cinéma, c'est tout simplement de l'histoire. Une histoire très récente. 


 

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