13 juillet 2007

Somerset Maugham

Il y a des romans qui consolent de tout : un bon polar, un Zola ou... un Somerset Maugham !
A quoi est-ce que cela tient ? A pas grand chose sans doute.
A la certitude que dès les premières pages je me retrouverai dans un univers familier - résultat d'une longue connivence - bien que totalement dépaysant - rien à voir avec ma propre tranche de vie - et que, le livre achevé, il me restera matière à penser, matière à rêver...

Ainsi La passe dangereuse de Somerset Maugham.
Comme toujours chez cet auteur, il s'agit d'une histoire d'amour passionnelle qui se termine nécessairement mal. Un couple d'Anglais mal assortis, elle une petite dinde frivole et égocentrique, lui un chercheur en biologie en poste à Hong Kong. L'exotisme, le décalage temporel (l'histoire se passe dans les années 20), le décalage social (fonctionnaires coloniaux et demi-mondains) autant d'éléments romanesques pour midinettes ennamourées si l'histoire n'était racontée par Somerset Maugham.

La "Somerset Maugham touch" ? Pas si facile à définir. Une plume à la fois subtile et féroce, caustique à l'occasion quand il s'agit de démonter les mécanismes mondains, pleine de retenue quand il s'agit non de dire mais de suggérer la passion, d'autant plus violente qu'elle exerce ses ravages derrière le masque de la bonne éducation et le respect des conventions sociales. La glace et le feu . Chez Somerset Maugham, l'assassin s'habille toujours pour dîner. So bristish !

De là à imaginer que tous les Anglais sont comme cela...

Du roman de Somerset Maugham, John Curran a fait un film, sorti en 2006 Le voile des illusions; je l'ai manqué. Mais ça m'est bien égal puisque j'ai lu le roman ! Et qu'un roman de Somerset Maugham donne toujours envie d'en lire un autre : c'est facile, c'est léger, mais au fond pas si frivole que cela.

1 commentaire:

Anjelica a dit…

Pas encore lu mais j'ai vu le film.

Je lirais ce livre et cet auteur sans doute un de ces jours.