13 août 2009

Jim Grimsley / Walker Evans

J'ai repris mes lectures américaines avec un roman très angoissant de Jim Grimsley : Les Oiseaux de l'hiver. Il ne s'agit pourtant pas d'un polar mais d'un récit réaliste, en partie autobiographique.

Dans les Sud des Etats-Unis, et plus précisément en Caroline du Nord vit dans une grande précarité une famille de "petits Blancs". Désormais adulte le narrateur se souvient de toutes les maisons où il a successivement habité, en particulier de la maison près de la rivière au bord de laquelle il aimait tant se réfugier pour oublier les cris, la peur, la brutalité.
Car le père, amputé d'un bras à la suite d'un accident de travail et désormais incapable d'assurer des revenus suffisants à sa famille, se réfugie dans l'alcool et la violence. Les enfants et la mère vivent dans la terreur d'autant que le narrateur est hémophile et que le moindre coup peut avoir des conséquences catastrophiques.

Le roman se passe dans les années 60, mais c'est à travers les images de Walker Evans que j'ai imaginé la petite ville, la maison, les personnages, puisque l' éditeur a choisi une de ses photos - la plus connue ? - pour illustrer la couverture. Anachronisme ? Sans doute, mais pour ceux qui n'ont rien, quelle différence entre les années 30 ou les années 60 ?

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