30 mars 2025

Ojoloco 2025, Marco l'énigme d'une vie

Film d'ouverture du festival Ojoloco, Marco, l'énigme d'une vie se présente comme un film de fiction, bien qu'il s'appuie sur des faits et surtout sur un personnage emprunté à la réalité : Enric Marco qui, pendant des années, s'est  fait passer pour un survivant des camps de concentration et dont l'imposture n'a été dévoilée qu'en 2005 par un jeune historien obstiné. En 2015 Javier Cercas s'était emparé du sujet et avait publié L'Imposteur, un "roman" qui avait suscité quelques remous.  Le film d'Aitor Arregj et Jon Garano ne cherche ni à confirmer une vérité, désormais largement établie, ni à la remettre en question. Leur propos me semble-t-il dépasse cet enjeu immédiat en proposant au spectateur une réflexion plus large sur l'écart entre vérité et mensonge. 

En effet, Marco ne cesse d'inventer son histoire, de "broder" à partir de fait attestés, de mentir donc, mais avec panache. Il est écouté et son histoire est médiatisée. Elle sert une cause, celle des déportés et du "devoir de mémoire". Une imposture utile? Ou juste une imposture ?  Les raisons qui poussent Marco à s'accrocher à ses mensonges, son besoin compulsif d'en rajouter, son besoin d'être sur le devant de la scène, oui tout cela est bien montré. Mais importe moins que la réflexion sur le rôle des médias et des politiques lorsqu'ils s'essayent à manipuler la vérité. Le film parle d'un imposteur du passé; au spectateur de s'interroger sur les imposteurs du présent. 

Imposteur, subst. masc : Celui qui trompe, qui abuse autrui par des mensonges, de fausses promesses, dans le but d'en tirer un profit matériel ou moral.

27 mars 2025

Ojoloco 2025, Les cavaliers des terres sauvages

Un documentaire pour se lancer, juste avant le film d'ouverture, pourquoi pas? D'autant que celui-ci, tout entier consacré aux gauchos argentin est particulièrement séduisant. La vie des gauchos est, comme celle des marins, "une vie rude et parfois semée de réels dangers", mais c'est une vie libre. 

Le film de Michael Dweck et Gregory Keshaw est avant tout un film de photographes ce qui explique sans doute le parti pris du noir et blanc mais, surtout le nombre de plans fixes qui permettent à la fois d'admirer le  paysage, souvent vide à l'infini, et l'entrée des cavaliers dans le champ. Rien à voir avec ces caméras aussi virevoltantes que fatigantes supposées prévenir l'ennui du spectateur,  ici ce sont les cavaliers et leurs chevaux  qui donnent le mouvement. 


Mais ce que le film donne surtout à voir et à comprendre, c'est qu'être gaucho ce n'est pas seulement une histoire de vêtements, de chapeau, de cheval ou de lasso, mais c'est une vraie culture, à laquelle les plus plus jeunes  - y compris les filles si elles le désirent - sont initiés par leurs parents.


26 mars 2025

Léger et le nouveau réalisme

Fernand Léger. Son travail est sans doute moins connu que celui de Braque ou de Picasso. Mais l'exposition actuellement en cours au musée du Luxembourg permet de mieux mesurer l'influence que le peintre a eu sur un certain nombre d'artistes du XXe siècle, que l'on qualifiait alors de nouveaux réalistes

 

 

La confrontation,  ou plutôt les correspondances entre les oeuvres de Léger et celles d' Arman, Villeglé, Yves Klein, Martial Raysse, Spoeri, Nicky de Saint Phalle, et quelques autres sont tout à fait pertinentes et permettent de voir les oeuvres comme on ne les avait pas encore vues.  Qu'il s'agisse de l'emploi de la couleur,  des formes ou de l'importance du graphisme et du lettrage. Et rien n'interdit au visiteur d'aller plus loin et d'imaginer d'autres rapprochements, d'autres filiations.  Comme pour ce tableau de Robert Indiana  - dont la sculpture jouant avec les 4 lettres du mot Love a été un peu trop multipliée et donc galvaudée - lui même inspirée d'un travail de Charles Demuth.

 
 
J'aime assez retrouver dans une exposition ou un musée ces filiations imaginaires... Mais j'aime encore plus être surprise, par des artistes dont j'ignore tout mais dont l'oeuvre s'impose d'emblée. 


Entre Fernand Léger,  Karel Apel et Nicky de Saint Phalle,  il y a, en effet, comme une évidence  !  Et de quoi ensoleiller un dimanche pluvieux.



24 mars 2025

Seth Greenland, Plan américain

Avec un titre comme celui-là, pas de surprise ! Il est bien question de cinéma. Un film que Paul, jeune scénariste de 23 ans essaye de réaliser avec l'aide de son ami Jay, qui se charge de la production et de celle d'Avery, l'indispensable actrice noire, dont les deux amis sont bien sûr amoureux.  Le sujet du film ? une histoire autour d'un gangster juif dans un monde dont tous les Blancs ont disparu. Une histoire un peu farfelue, mais qui, à mes yeux du moins, a le mérite de parler des attentes, des difficultés, des compromis et des renoncements d'un jeune cinéaste à l'orée de son premier film mais plus encore, le mérite d'être située dans le New York des années 70, que ma mémoire a eu plaisir à retrouver. Un NY nettement moins rutilant que celui d'aujourd'hui.

De là à dire que Plan américain est un bon roman, il y a un pas. Parce que j'ai souvent eu l'impression de lire un scénario plutôt qu'un roman : changement de décor à chaque séquence, déplacements, gestes et attitudes des personnages si précis  qu'ils font penser à des recommandations pour la direction d'acteurs...

Mais bon, dans un train qui met 6 heures au lieu de 3 pour gagner sa destination, un livre quel qu'il soit, permet de passer agréablement le temps.




 


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Helène Gaudy, Plein hiver


 Une petite ville comme tant d'autres, dans le Nord des Etats-Unis. Une petite ville insignifiante, qui n'a pour elle que son nom, Lisbon, sans "e".  Et dans cette ville quelques adolescents, qui s'ennuient et s'inventent des histoires comme tous les adolescents des petites villes où il n'y a rien à faire. Une fille, quatre garçons. L'un d'eux soudain disparaît et resurgit 4 ans plus tard. Et sa présence trouble la petite ville autant que sa disparition.

Hélène  Gaudy part d'un événement plausible, que l'on pourrait qualifier de fait divers, pourtant, ce qui l'intéresse ce ne sont pas les faits en eux-mêmes, mais leur répercussion sur les autres adolescents. Ce qui semble intéresser l'écrivaine, dans Si rien ne bouge comme dans Plein hiver, c'est le difficile passage à l'âge adulte, ce moment de la vie où le corps change, où les aspirations les désirs se précisent, où l'individu se retrouve soudain dans la nécessité de renoncer à l'enfance sans avoir tout à fait les moyens de s'affirmer pleinement comme adulte. Un joli travail d'analyse sur la psyché des adolescents.


Retour dans le monde de l'art, des musées, des expositions ...

... à commencer par celle qui vient d'ouvrir au Magasin, (CNAC Grenoble), intitulée, Good service, good performance.

 
Des oeuvres empruntées à l'Institut d'art contemporain de Villeurbanne, qui datent des 40 dernières années et interrogent notre quotidien. Comme cette oeuvre de Wang Du qui parlera forcément aux lecteurs du Monde.



 http://www.magasin-cnac.org/

23 mars 2025

Hélène Gaudy, Si rien ne bouge

Si rien ne bouge est le deuxième roman d' Hélène Gaudy, dont on retrouve ici la délicatesse d'écriture du précédent. L'histoire est bien banale : des vacances au bord de la mer, un couple et leur fille adolescente. Mais cette année là,  pour tenir compagnie à leur fille qu'ils trouvent trop solitaire, les parents ont invité une autre adolescente, dont ils ne savent pas grand-chose, si ce n'est qu'elle n'appartient pas au même milieu social. Ni drame ni tragédie dans ce roman, mais une restitution très fine de ce qui se passe dans la tête des personnages. Les comportements, les attitudes, les dialogues, tout est juste. Les deux jeunes filles, au demeurant très différentes, l'une plus délurée, plus provocante, l'autre plus réservée, sont observées un peu comme observe un papillon lorsqu'il sort de sa chrysalide, mais dont on ne sait pas encore ce qu'il deviendra. Elles sont à l'âge où l'on se détache des parents, qui eux-mêmes ont du mal à accepter les changements de leur enfant. Pour eux aussi c'est le temps du questionnement et du lâcher-prise. 





Hélène Gaudy, Vues sur mer

 Ce premier roman d'Hélène Gaudy ne fait que 110 pages, mais c'est un "objet" tout à fait étonnant. Je dis bien objet parce qu'avant d'être publié, il a été présenté comme diplôme de fin d'étude de l'Ecole supérieure des arts décoratifs de Strasbourg. Ce que j'ignorais quand je l'ai commencé, mais dès les premières pages j'ai été séduite, puis fascinée par la façon très visuelle dont il a été composé, une structure  à multiples facettes qui ne cesse de se déplier, avec des motifs, des éléments de décor, et des personnages récurrents : un hall d'hôtel, un réceptionniste, une robe rouge, un dessus de lit bleu, 

Une femme arrive dans un hôtel, demande une chambre avec vue sur la mer... Elle s'appelle Jeanne, elle est seule... elle regarde par la fenêtre, une fenêtre qui ferme mal... La scène se reproduit sept fois, toujours un peu pareille, toujours un peu différente comme une vieille photo un peu pâlie dont on cherche à quoi elle correspond.  Fascination totale, impossible de lâcher le livre parce que dès le deuxième chapitre l'imagination du lecteur est mise en branle, invente les non-dits, comble les manques... C'est un livre à lire lentement pour mieux apprécier la finesse avec laquelle l'écrivaine explore la solitude de son personnage et sa façon de porter un regard sur les autres.



 

22 mars 2025

Le Restaurant des N'Guyen

Un deuxième film "feel good" en moins d'une semaine ? Pourquoi pas ?  Celui-ci est une comédie musicale, on y chante, on y danse et bien sûr on y mange puisque la cuisine de Mme N'Guyen est le centre névralgique de l'histoire. La cuisine ... et les scènes de théâtre où sa fille court les casting et rêve d'un rôle qu'on ne lui offrira pas, parce qu'on attend d'elle qu'elle corresponde à une certaine idée que les directeurs de théâtre se font de la femme asiatique; au lieu de s'intéresser à la personne, ils plaquent sur elle clichés et stéréotypes. Mais n'est-ce pas ce que nous faisons tous un peu?  Plutôt que d'en faire un drame, Stéphane Ly-Cuong a choisi d'en rire. Alors, si en faisant vos courses au supermarché vous croisez une asiatique en costume qui veut vous faire goûtez des nems à la betterave (!), souvenez-vous que le costume ne fait pas la personne.




21 mars 2025

En fanfare

Voilà un bout de temps que le film d' Emmanuel Courcol est sorti et a rempli les salles. Je n'ai donc pas grand commentaire à ajouter si ce n'est que le film m'a paru cocher tous les critères du "feel good movie", sans mièvreries excessive même si, au départ l'histoire des retrouvailles entre ces deux enfants adoptés par des familles différentes paraissaient à la fois tirée par les cheveux et convenue (mais traitée de façon moins caricaturale et avec moins de cynisme que dans le film de Chatilliez). 

J'ai particulièrement apprécié la conduite du scénario, qui évite habilement le piège de la fin heureuse, tout en laissant le spectateur dans l'euphorie d'une histoire où la bienveillance l'emporte. J'ai apprécié aussi le jeu des acteurs, surtout celui de Pierre Lottin, parfait dans le rôle du prolo bourru et mal dégrossi, mais avec un gros potentiel. Car ce qui devrait rester de ce film,  à la production duquel a participé Robert Guédiguian, c'est bien l'idée que le milieu social dans lequel vivent les individus pèse lourd dans leur développement. En 1970 était publié le livre de Bourdieu, La Reproduction. Mais c'est toujours la même histoire.




20 mars 2025

Le Brutaliste


 3h45 c'est vraiment long, même avec entracte ! Et le film a beau être "monumental" je suis restée sur ma faim (qu'est-ce qui sous-tend en fin de compte l'architecture brutaliste ?) avec, de surcroît, une impression de lassitude et de trop plein parce que Brady Corbet en fait trop, vraiment trop. A force de vouloir tout dire dans un seul film - traumatisme récurrent de la Shoa, le statut de juif et d'immigré, les fausses promesses de l'Amérique, le mépris de classe et la brutalité des ultra riches, la prédation sexuelle ....  - il est contraint de forcer la note sur chacun des thèmes pour ne pas perdre l'attention du spectateur qui n'en peut plus de cette accumulation.  Alors oui, Le Brutaliste en met plein la vue, mais c'est à peu près tout. 

18 mars 2025

Black dog

 Un film comme j'aime, qui donne envie de toujours plus de cinéma. Qui parle d'humains, de société, avec des images, surtout des images puisque le compagnon du chien noir ne parle pas plus que l'animal. Le cinéma est avant tout un art visuel, ce que beaucoup souvent oublient, remplissant parfois leur film de bien trop de mots, mais que Hu Guan, le réalisateur a parfaitement compris. 

L'histoire tient en quatre mots : un homme, un chien.  Deux paumés, deux exclus dans un monde qui n'a pas besoin d'eux. 

Cela se passe dans le Nord de la Chine aux confins de la Mongolie et du désert de Gobbi. Des paysages immenses souvent filmés dans une lumière crépusculaire, des terres noires que les changements de lumière modulent. Et puis il y a - pur contraste - un paysage que l'on ose à peine qualifier d'urbain, ces  rues, ces maisons qui suintent la misère et la décrépitude. Un territoire loin, très loin de la Chine en pleine expanssion économique.  Entre le désert et la ville, un zoo abandonné, un cirque ambulant, souvenirs d'une vie rêvée qui n'a pas tenu ses promesses.

Dans ce territoire en pleine relégation, la multiplication des chiens errants a contraint les autorités à monter une brigade pour les exterminer. Lang le personnage principal, tout juste sorti de prison, vient d'y être engagé, et c'est ainsi que se fait la rencontre entre l'homme et l'animal. Ah oui, il y a aussi une sombre histoire de vengeance, puisque Lang est accusé d'avoir tué le fils d'un chef mafieux et doit payer sa dette. Mais ce semblant d'intrigue qui permet d'ajouter quelques scènes façon thriller bien noir, ne m'a par paru essentiel; c'est un élément parmi d'autres chargés de montrer la réalité sociale des laissés-pour-compte de la politique chinoise.

Guan Hu se défend d'avoir fait un film politique, et affirme n'avoir cherché qu'à montrer la réalité. Certes. Mais il faudrait être aveugle et sourd pour ne pas comprendre ce que dit son film, même si, au final, le départ de Lang et du chien noir dans le vieux side-car laissent entendre qu'ailleurs, peut-être ....



16 mars 2025

Ruchika Tomar, Prière pour les voyageurs



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Deux couvertures aussi différentes pour un seul et même livre, voilà qui surprend. Laquelle est la plus fidèle aux roman ? Cela dépend sans doute de la lecture de chacun, mais l'illustration de couverture est toujours un indice qui crée une attente. Alors, road trip dans un paysage désertique ?  Ou les limites d'une petite ville américaine et de son unique "diner", restaurant familial et bon enfant où chacun y a ses habitudes ? 

Il semblerait que Ruchika Tomar ait voulu tout mettre dans son roman : le désert qui enferme parce tout est trop loin, l'esprit petite ville où tout le monde connaît tout le monde, la sortie de l'adolescence et les amitiés conflictuelles, le manque d'opportunités pour pouvoir rêver d'un avenir plus grand....  Oui, il y a beaucoup de choses dans le roman de Ruchika Tomar, mené comme un thriller, c'est à dire à vive allure, Les personnages sont bien campés, les situations bien observées.... Certes ! 
Mais le fil du récit est sans cesse fractionné, la chronologie bouleversée et il faut beaucoup de bonne volonté pour ne pas se perdre entre les lieux et les personnages.  Oui, bien sûr, c'est la tendance éditoriale du moment, induite sans doute par la multiplication des ateliers d'écriture. Cela finit pourtant par être lassant et parfois j'aimerais suivre une récit bêtement linéaire, plutôt que d'essayer de reconstituer un puzzle. Même si j'ai toujours aimé faire des puzzles.



12 mars 2025

Enis Batur, La Maison aux livres

 

 

La Maison aux livres est un roman un peu extravagant dans lequel un écrivain hérite de façon très mystérieuse d'une bibliothèque "de plus de trente mille ouvrages rassemblés dans un écrin de verre au coeur d'un vaste domaine arboré surplombant le Bosphore". Pour tous les amoureux des livres et de la lecture, des bibliothèques et des librairies, le deal est fait dès la quatrième de couverture. Et l'on plonge dans cette histoire sans véritable intrigue, qui s'inscrit dans la longue liste des livres qui ont, sous un prétexte ou un autre, fait l'éloge des bibliothèques. Et de la lecture. 

"J'ai passé ma vie avec les livres, parmi les livres. J'en ai écrit quelques-uns, comme éditeur j'en ai publié un bon nombre, j'en ai lu beaucoup plus, j'en ai acheté pour les lire, j'en ai manipulé pour les acheter, j'ai feuilleté leurs pages, et, avec le temps, en en couvrant les murs de ma maison, j'ai fini par acquérir au milieu d'eux une sorte de sécurité. L'origine de presque toutes mes pensées, la source, le puits qui les ont irriguées, toutes les étincelles qui ont enflammé mes sens, c'est dans les livres que je les ai trouvés. Quand j'ai eu peur, c'était surtout à cause d'eux, si j'ai douté d'autrui et de moi-même à m'en ronger les sangs, c'était à cause d'eux.Les raisons pour lesquelles de milliers de livres se sont serrés sur mes étagères, côte à côte, les uns au-dessus des autres et parfois en double rangée, ne se résument pas à une seule. Si j'avais pu briser la geole dans laquelle une imprévoyance compréhensibkle, bien qu'incurable, enchaîne la plupart des amoureux des livres, j'aurais déjà opéré une purge massive, mais je n'en ai pas trouvé la force. Bien plus, je me sujis rendu compte que je ne le ferais probablement jamais, faute de savoir séparer le bon grain de l'ivraie. [...] J'ai vu très peu de gens briser ce carcan." 

Voilà le miroir qu' Enis Batur, écrivain turc m'a tendu, page 42 ... bien que ma bibliothèque rassemble bien moins de 30 000 ouvrages. 

When the light breaks


 "Le jour se lève sur une longue journée d’été en Islande. D’un coucher de soleil à l’autre, Una, une jeune étudiante en art, rencontre l’amour, l’amitié, le chagrin et la beauté."

Deux couchers de soleil oui, mais pas grand chose entre les deux. D'un film islandais j'attendais de beaux paysages, mais l'affiche est trompeuse parce qu'entre l'incipit et l'épilogue la plupart des scènes sont filmées en intérieur ou en ville.

Quant au synopsis il est beaucoup trop vague pour être éclairant. En fait il s'agit surtout du deuil qui frappe deux jeunes femmes, l'une, la petite amie officielle, ayant la possibilité de l'exprimer, l'autre non. Le reste, en particulier les scènes d'art conceptuel ne servant qu'à remplir le vide. Bref, le film de Rúnar Rúnarsson m'a laissée de glace