Juillet, le temps des confitures...
Moins de temps pour la lecture.
Mais quand même!
Le titre du livre de Jean-Luc Coatelem est trop accrocheur pour passer à côté. Car les voyages, qu'ils soiet réels ou imaginaires, vécus ou littéraires, consolent de bien des choses.
Dans ce livre en grande partie autobiographique, Jean-Luc Coatelem, grand voyageur, journaliste et romancier, s'interroge sur "ce goût, ce besoin de partir" qui le tenaille depuis l'enfance et retrouve pêle-même les souvenirs d'une enfance passée à explorer les terres polynésienne ou malgaches, au hasard des mutations de son militaire de père, s'invente un aïeul aventurier "moitié pirate, moitié corsaire", met en valeur son hérédité bretonne : le Finistère, ce bout du monde, son berceau d'origine.
Jean-Luc Coatelem a beaucoup voyagé, mais il a aussi beaucoup lu; et les meilleurs auteurs! "Ségalen, Rimbaud, Gauguin, Loti, Cendrars et sa malle de livres, Larbaud. dans ses trains fantômes, Baudelaire et ses cinquantes domiciles..." et puis Bouvier, Chatwin... C'est bien dans leurs livres, en définitive qu'il a puisé ce goût inextinguible du voyage.
"Fuir à travers forêts, soleils, rives et savanes, ne plus se soucier de rien. Partir nous console, nous donne un autre jour, une autre chance, accorde un autre fois, nous rend à nous-mêmes, inentamés. Partir, c'est le demain éternel."
La consolation des voyages n'est pas de ces livres que l'on enmène avec soi lorsque l'on part en voyage, mais plutôt de ceux que l'on savoure tranquillement revenu au port. Car comme le disait Baudelaire dans l'un de ses poèmes en prose :
"Un port est un séjour charmant pour une âme fatiguée des luttes de la vie. L'ampleur du ciel, l'architecture mobile des nuages, les colorations changeantges de la mer, le scintillement des phares, sont un prisme merveilleusement propre à amuser les yeux sans jamais les lasser. Les formes élancées des navires, au grément compliqué, auxquels la houle imprime des oscillations harmonieuses, servent à entretenir dans l'âme le goût du ryhtme et de la beauté. Et puis, surtout, il y a une sorte de plaisir mystérieux et aristocratique, pour celui qui n'a plus ni curiosité ni ambition, à contempler, couché dans lesbelvédère ou accoudé sur le môle, tous ces mouvements de ceux qui partent et de ceux qui reviennent, de ceux qui ont encore la force de vouloir, le désir de voyager ou de s'enrichir."
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