22 septembre 2007

Apple season in New England

En ce moment les pommiers croulent sous les fruits, de beaux fruits rouges qu'il suffit de frotter un peu pour les faire briller.

Au supermarché, parmi toutes les variétés proposées, il y en a une qui me plaît particulièrement : elle est bien ronde, rouge avec quelques traces vertes, comme les pommes qu'on voit dans les livres d'image. Sa peau est fine, sa chair ferme sans être dure, d'une belle couleur nacrée. Elle est bonne à croquer crue, juteuse, acidulée et parfaite pour les tartes, crumbles et autres desserts aux pommes.

Mais si j'ai une préférence pour cette variété sur toutes les autres, c 'est qu'elle porte le même nom que mon ordinateur préféré : Mac Intosh !

Je peux désormais parler indifféremment d' une Mac Intosh ou d'un Mac Intosh, mais quel que soit le genre, ce sera pour mon plaisir !



So... would you like an apple ?

21 septembre 2007

Prairies, forêts...

Ce qui est bien en Nouvelle Angleterre, c'est la diversité des paysages si bien qu'un jour ne ressemble jamais au précédent. Et si l'on se lasse des paysages marins - comment peut-on jamais s'en lasser ? - il suffit d'aller marcher le long des prairies sauvages pour changer d'horizon et se perdre dans des herbes si hautes qu'on pourrait facilement s'y perdre.

20 septembre 2007

Wet meadows

En se retirant, la mer et le vent ont laissé les herbes de la prairie tout ébouriffées !

Et moi je m'essouffle a essayer de tenir ce blog au rythme de mes découvertes ....

19 septembre 2007

En flanant le long des quais de Rockport ...

Devant ces casiers si précisément empilés, si sagement rangés, ces flotteurs, aux couleurs si suaves, couleurs de dragées...

Qui pourrait croire que la mer est parfois violente, sauvage et cruelle ?

18 septembre 2007

Citrouilles

A cette saison, elles sont partout, dans les jardins, sur les marchés, et bientôt dans nos assiettes !


















Elles mûrissent doucement ...






















... sous le dernier soleil de l'été qui dessine sur leurs rondeurs des ombres inquiétantes.

Les sorcières d'Halloween ne sont pas loin !

Mais je n'ai que faire des sorcières; les citrouilles en revanchent me ravissent. Car elles se prêtent à toutes les recettes. En France, on les prépare comme des légumes : soupe, purée, gratin. En Amérique on en fait plutôt des tartes ou des cakes.
Mais que les recettes soit salées ou sucrées il convient de les relever avec quelques épices : cannelle, girofle , quatre épices....
Tapez "pumpkins" sur votre moteur de recherche préféré et vous croulerez sous le nombre des recettes !

17 septembre 2007

Gloucester, Rockport, Halibut point...


Mon avant-dernier billet évoquait la grande tempête de 91, restée célèbre dans les annales de Gloucester (même sans roman et sans film ! )
Pourtant ce n'était pas la première à se précipiter sur cette côte de Nouvelle-Angleterre comme en témoigne la statue du "Man at the wheel" et surtout les plaques de bronze qui portent les noms des milliers de marins perdus en mer depuis 1723 !

Pourtant, quand nous sommes passés à Gloucester, la mer était calme

et les bateaux sagement rangés au port.

16 septembre 2007

Thunderbird


Non, je n'ai pas toujours le nez fourré dans les livres et les bibliothèques et quand, au détour d'une rue je tombe sur une aussi belle voiture ... je pousse des oh! et des ah! comme tout un chacun . Car j'ai toujours la nostalgie non seulement des "belles américaines" de nos rêves d'enfant, mais de l'immense Chevrolet Impala Gold qui , malgré quelques défaillances, nous a conduits de l'Alabama jusqu'en Californie et retour ! La radio coincée sur une chaine de Country Music, droit devant vers le soleil couchant, la plaine à l'infini....
Quand le mythe devient réalité !

Lire et voyager

Voyager et lire.... Je ne fais pas la différence. Le voyage mène à la lecture comme la lecture mène au voyage. En particulier dans cette région de Nouvelle Angleterre où je me trouve maintenant.

Il y a deux jours, à Concord, je suivais les traces de Thoreau. Qui croisent celles d'Emerson, mais aussi celles de Louisa May Alcott, auteur d'un livre qui a enchanté bien des adolescentes :
Little women traduit en français par Les Quatre filles du Dr March.
L'histoire de Meg, Jo, Beth et Amy vaut-elle un détour par la bibliothèque ?
Peut-être pas, mais au moins un passage sur le site dédié à Orchard House, résidence de la famille Alcott
http://www.louisamayalcott.org/alcottorchard.html

En revanche, s'il y a un livre à emprunter à la bibliothèque , c'est The Scarlett Letter de Nathaniel Hawthorne, qui a lui aussi habité quelque temps à Concord. A croire que toute la crème de la littérature américaine est passée par Concord ! En réalité, Hawthorne est natif de Salem, la ville dont la (mauvaise) réputation s'est faite autour des procès en sorcellerie de l'été 1692 ! Hawthorne était d'ailleurs un descendant du juge Hathorne, qui avait siégé à ces procès et c'est pour ne pas en partager l'infamie qu'il a ajouté un "w" à son nom.

Et me voici en plein dilemme : quelle piste dois-je suivre ? Celle de Hawthorne ? ou celle d'Arthur Miller qui s'est inspiré de ces procès en sorcellerie pour mieux dénoncer le Mc Carthisme ? Les Sorcières de Salem ou La Lettre écarlate ? Le choix est difficile. Mais ma préférence ira pour aujourd'hui vers le très beau personnage de femme du roman de Hawthorne.

" [...] she took the baby on her arm, and with a burning blush, and yet a haughty smile, and a glance that would not be abashed, looked around at her townspeople and neighbours. On the breast of her gown, in fine red cloth, surrounded with an elaborate embroidery and fantastic flourishes of gold thread, appeared the letter A. "

Dans mon souvenir, le roman n'est pas très long, mais il est de ceux que l'on n'oublie pas, de ceux qui vous marquent à jamais. Une passion coupable, un adultère, un effroyable châtiment, l'opprobre et l'extrème dignité de celle qui assume pleinement ses sentiments. Une remarquable approche du puritanisme américain.

Et comme je n'ai toujours pas lu The House of Seven Gables (bien que j'ai il y a quelques années visité la maison aux 7 pignons), c'est par Hawthorne que je commencerai.
http://www.7gables.org/tour_gables.shtml

A moins que ....

Et bien, ça n'a pas manqué : une autre balade, un autre jour, une autre ville : Gloucester et ... un nouvel auteur à découvrir ou du moins un nouveau livre : The Perfect storm a true story of men against the sea de Sebastian Junger, le livre qui a inspiré le film éponyme (du moins en anglais). On peut ne pas faire grand cas du film (malgré la présence de Georges Clooney !), mais le livre s'appuie sur des faits réels : l' effroyable tempête qui a balayé la côte de Nouvelle-Angleterre les derniers jours d'Octobre 1991 : "65 Knot winds / 39 Foot wave Heights ! " Des vagues de plus de 10 mètres. Et si vous ne me croyez pas, allez chercher du côté de http://www.ncdc.noaa.gov/oa/satellite/satelliteseye/cyclones/pfctstorm91/pfctstorm.html ou mieux encore http://www.uscg.mil/news/PerfectStorm/Realstorm.html

Impressionnant, non ?

10 septembre 2007

Thoreau

- Pas difficile ton rébus : Concord (Massachussets) ... Walden Pond... Thoreau évidemment !
Henry David Thoreau, né en 1817, mort en 1862. Auteur d'un petit traité sur la Désobéissance civile .
- En effet ! Mais un essai plutôt qu'un traité. Et encore, un essai assez mal fichu : rédigé à la hâte, mal structuré, écrit à-la-va-comme-je-te-pousse ....
- Oui mais... car en général, ce genre de critique n'est qu'un vieux procédé rhétorique pour mettre en valeur tout le bien que tu penses du bonhomme !
- Et bien, sans effet de style, ce petit bouquin mal fichu est, mine de rien, un texte capital. Un de ces textes qui contribue à changer le monde.
- Oh ! t'exagères pas un peu ?
- Pas vraiment non, car c'est ce petit essai qui a servi de base à la réflexion et de Gandhi et de Martin Luther King . Et comme les petits ruisseaux font les grandes rivières....

Pourtant, si tu prends la peine de te lire, tu verras que le livre prête à polémique. Thoreau faisait partie de ce groupe de penseurs, qui, au milieu du dix-neuvième siècle, résidaient à Concord, une petite ville à quelques kilomètres de Boston. Ils avaient constitué, autour de Ralph Waldo Emerson, une petite école de philosophie. Romantiques, antimatérialistes, zélateurs de la nature, utopistes, les Transcendantalistes, puisque c'est ainsi qu'ils se nommaient, étaient avant tout des individualistes et c'est parce qu'il était farouchement convaincu de la capacité de l'individu à décider seul de ses valeurs morales, que Thoreau a refusé de payer les impôts qu'exigeait de lui le gouvernement. Il a préféré désobéir aux lois plutôt que de renoncer à ses propres valeurs; il a préféré la prison plutôt que de contribuer à financer un Etat considéré comme esclavagiste.
En réalité il n'a passé que 24 heures en prison puisqu'une riche admiratrice a payé ses impots - et l'amende qui allait avec !
Voilà pour l'anecdote mais au delà de l'anecdote, reste le dilemme : dois-je continuer d'obéir à un gouvernement qui bafoue mes valeurs morales ? Qu'est ce qui me permet d'affirmer que mes valeurs morales sont supérieures à celles qui ont été établies par une collectivité et confirmées par des lois ? Puis-je m'opposer à la loi quand elle est injuste, quand elle me paraît injuste ? Puis-je ou dois-je m'opposer à cette loi ? Qu'est-ce qui me permet de dire qu'elle est injuste ? Ma conscience morale ? Qu'est ce qu'une conscience morale ? Pourquoi ma conscience morale serait-elle supérieure à celle des autres individus ? Valeurs individuelles donc relatives ou valeurs universelles et absolues ?
- Ouaah ! le paquet de noeuds ! Et comment tu t'en sors ?
- Je ne m'en sors pas justement : Thoreau pose la bonne question. Mais je ne crois pas qu'il y ait de bonnes réponses dans l'absolu. Je crois en revanche, que selon les circonstances, il faut être capable de se souvenir que la désobéissance civile telle que la préconise Thoreau peut être une issue à une situation moralement inacceptable.
Gandhi et King s'en sont souvenus. Mais ils ont choisi de désobéir sans violence. Alors que, dans le Plaidoyer pour John Brown, rédigé quelques années après l'essai sur la désobéissance civile, Thoreau prend la défense de celui qui, pour lutter contre l'esclavage, choisit l'action armé.
- ....
- Comment ? Pas de questions ? Pas de commentaires ?
- A vrai dire, ton baratin me laisse perplexe.
- Et bien, je te laisse réfléchir. Et on remet la suite à demain.... ou un autre jour !

En attendant tu peux toujours lire l'article que tu trouveras à
http://agora.qc.ca/reftext.nsf/Documents/Henry_David_Thoreau--Thoreau_et_le_transcendantalisme_par_Kathryn_VanSpanckeren
mais surtout débrouille toi pour trouver un exemplaire de ce Petit traité de désobéissance civile
. Dans la collection Mille et une nuits, il ne coûte que 2,50€ !

Concord, Walden...

- Et bien tu vois; j'avais dit juste quelques jours. Le temps de me poser et de faire deux ou trois photos.


Des feuillages, au dessus d'un lac, une marre plutôt...

Près de ce lac, une cabane, toute simple en bois...

Une seule pièce, une porte, deux fenêtres...

Derrière, une bûcher pour le bois parce qu'en Nouvelle-Angleterre, les hivers sont froids.



D'autres maisons, plus spacieuses, plus confortables ...
Maisons accueillantes où se retrouvent amis, philosophes et écrivains ...
A gauche de la maison, un potager, planté par ses soins, il y a longtemps.
Jardin tombé dans l'oubli puis restauré, et entretenu désormais par d'accortes jardinières.
- ...
- Non ! Pas la photo des jardinières, mais celles des citrouilles qu'elles cultivent entre deux rangées de maïs.
Quoi encore ?
Un cimetière sous les arbres, Sleepy Hollow !













Enfin, une tombe...













- Et c'est quoi ton truc, un rébus ?
- En effet, un rébus, mais tu as déjà la réponse !

07 septembre 2007

Rendez-vous manqué

- Et bien manqué ! puisque ce premier lundi de Septembre tu devais reprendre tes "lundis classiques".
- Mais ...
- Non, non, inutile de chercher des excuses. On les connaît : tes amis, ton jardin, le cinoche...
Et si ça se trouve t'es encore partie te balader à l'autre bout du monde.
- Gagné, mais pas vraiment le bout du monde juste l'autre côté de l'océan. D'ailleurs tu as tout à y gagner puisque je me suis posée pour quelques semaines à côté de Concord dans le Massachussets.
-Et alors ?
- Concord, Walden pond ... ça ne te dit rien ?
- Non, rien du tout.
- Et bien cherche...
- Ah! non, tu vas encore en profiter pour nous laisser en plan.
- Juste quleques jours. Promis !
- Pour ce que tu fais de tes promesses ....