Je ne sais plus trop comment, je suis arrivée sur les images de Harry Gruyaert, un photographe belge qui a intégré l'agence Magnum en 1981.
Il expose actuellement au Bon Marché (à Paris !) ses photos de rivages.
Rivages... un mot qui à lui seul fait rêver tout amoureux des bords de mer.
Surtout quand les plages sont désertes, la mer houleuse et le ciel couvert.
Le livre qu'il a publié en 2003 sous le même titre, Rivages, vient d'être réédité aux Editions Textuel avec l'adjonction d'une quinzaine de nouvelles photos.
Paris est loin, le livre est cher... alors, faites comme moi : consolez vous avec les photos que vous pourrez glaner sur le Net.
http://www.photoarts.com/Visavis/gruyeart.html
http://www.photosapiens.com/Rivages.html
http://www.photographie.com/?pubid=104575&secid=2&rubid=8
Sur ce site, une interview de Harry Gruyaert.
30 janvier 2008
29 janvier 2008
Toujours plus noirs
Je mentionnais récemment trois (très bons) films noirs et pensais en avoir fini avec le noir.
Et bien non, en voici deux de plus.
Mais d'un noir un peu différent.
Dans No country for old men des frères Cohen, la noirceur frôle quasi l'abstraction.
En effet Aton Chigurth, le tueur solitaire représente le mal absolu. Celui que rien n'arrête. Croiser son regard c'est croiser sa mort. De son pas lent et mesuré il traverse l'écran et le coeur s'affole. Comme devait s'affoler le coeur des Grecs devant le caractère inéluctable du destin.
Il tue de sang-froid mais pourquoi ? Pour récupérer un magot ? Pour se venger de ceux qui lui ont subtilisé ce magot ? Pour le plaisir de tuer et de jouer le sort de ses victimes à pile ou face ? Je me souviens que dans l'Iliade, lorsqu' Athéna intervient auprès de Zeus pour lui demander d'intercéder en faveur de ses protégés, Zeus se contente de sortir sa petite balance pour voir de quel côté elle penche....la mort, la vie, la mort...
Il y a décidément quelque chose de métaphysique dans le film des frères Cohen.
Dans celui de Tim Burton, Sweeney Todd, le noir est moins métaphysique qu'esthétique. C'est un film en couleurs ... d'où toutes les couleurs sont bannies sauf le noir et le blanc. Et le rouge, bien sûr, comme le sang ! Je compte pour rien les quelques images suaves, souvenirs d'un bonheur depuis longtemps disparu. Bien qu' inspiré d'un roman, lui-même inspiré d'une histoire vraie, le film reflète avant tout l'univers fantasque et cauchemardesque de Tim Burton, un univers qui fait irrésistiblement penser aux Histoires extraordinaires d'Edgar Allan Poe. De quoi donner des frissons aux âmes sensibles vous en conviendrez ! Pourtant l'univers de Tim Burton est aussi un univers musical puisque tous les personnages s'expriment en chantant ! Mais je ne me risquerai pas pour autant à parler de "comédie" musicale .... à moins que .... on parle bien d'humour macabre !
J'avoue que tant de noirceur finit par lasser et je suis toute prête à aller voir la première niaiserie sentimentale qui me tombera sous la main.
Bien que, en vérité, ces deux derniers films m'aient paru moins désespérants que les précédents. Plus stylisés, il permettent au spectateur de garder ses distances, de ne pas se laisser happer par le désespoir parce qu'il y a, entre lui et la réalité l'espace de la fiction; l'attention portée à l'écriture cinématrographique le protège en quelque sorte. Un peu. Pas beaucoup.
Et bien non, en voici deux de plus.
Mais d'un noir un peu différent.
Dans No country for old men des frères Cohen, la noirceur frôle quasi l'abstraction.
En effet Aton Chigurth, le tueur solitaire représente le mal absolu. Celui que rien n'arrête. Croiser son regard c'est croiser sa mort. De son pas lent et mesuré il traverse l'écran et le coeur s'affole. Comme devait s'affoler le coeur des Grecs devant le caractère inéluctable du destin.
Il tue de sang-froid mais pourquoi ? Pour récupérer un magot ? Pour se venger de ceux qui lui ont subtilisé ce magot ? Pour le plaisir de tuer et de jouer le sort de ses victimes à pile ou face ? Je me souviens que dans l'Iliade, lorsqu' Athéna intervient auprès de Zeus pour lui demander d'intercéder en faveur de ses protégés, Zeus se contente de sortir sa petite balance pour voir de quel côté elle penche....la mort, la vie, la mort...
Il y a décidément quelque chose de métaphysique dans le film des frères Cohen.
Dans celui de Tim Burton, Sweeney Todd, le noir est moins métaphysique qu'esthétique. C'est un film en couleurs ... d'où toutes les couleurs sont bannies sauf le noir et le blanc. Et le rouge, bien sûr, comme le sang ! Je compte pour rien les quelques images suaves, souvenirs d'un bonheur depuis longtemps disparu. Bien qu' inspiré d'un roman, lui-même inspiré d'une histoire vraie, le film reflète avant tout l'univers fantasque et cauchemardesque de Tim Burton, un univers qui fait irrésistiblement penser aux Histoires extraordinaires d'Edgar Allan Poe. De quoi donner des frissons aux âmes sensibles vous en conviendrez ! Pourtant l'univers de Tim Burton est aussi un univers musical puisque tous les personnages s'expriment en chantant ! Mais je ne me risquerai pas pour autant à parler de "comédie" musicale .... à moins que .... on parle bien d'humour macabre !
J'avoue que tant de noirceur finit par lasser et je suis toute prête à aller voir la première niaiserie sentimentale qui me tombera sous la main.
Bien que, en vérité, ces deux derniers films m'aient paru moins désespérants que les précédents. Plus stylisés, il permettent au spectateur de garder ses distances, de ne pas se laisser happer par le désespoir parce qu'il y a, entre lui et la réalité l'espace de la fiction; l'attention portée à l'écriture cinématrographique le protège en quelque sorte. Un peu. Pas beaucoup.
24 janvier 2008
Films noirs
On dit de certains films qu'ils sont noirs parce qu'ils sont construits autour d'une énigme policière et qu'ils sont violents. Mais les films ne sont pas noirs, c'est le monde qui l'est.
Je viens en effet de voir trois films d'une noirceur absolue, chacun étant pire que l'autre.
It's a free world de Ken Loach met en scène une jeune femme volontaire, énergique, pleine de ressources qui, après quelques expériences désastreuses, essaye par tous les moyens de gagner sa vie pour ne plus être victime, pour ne plus dépendre ni d'employeurs malhonnêtes, ni de services sociaux de toute façon défaillants, ni même de ses parents. Oui mais voilà, dans le monde de Ken Loach, pour qui refuse d'être exploité, il n'y a pas d'autre choix que d'exploiter les autres, les sans travail, les clandestins, les miséreux. Sans vergogne et sans pitié.
Noir le monde de Ken Loach dans It's a free world.
Noir aussi le monde de Lenny Abrahamson dans Garage.
Il faut imaginer d'abord une station service délabrée et le plus souvent déserte à la périphérie d'une petite ville perdue au fin fond de l'Irlande. Celui qui tient ce garage, c'est Josie, un brave type pas très malin, mais pas méchant pour un sou, content de son sort pourtant bien peu enviable. Pauvreté matérielle, pauvreté intellectuelle, pauvreté affective... le film ne porte pas à l'optimisme et tourne à la tragédie lorsque l'existence de Josie dérape, pour une bière offerte à un gamin, pour quelques images porno sur un écran de télévision. Comme dans les tragédies grecques, la fin est inéluctable.
Le monde de Lenny Abrahamson dans Garage est un monde désespéré.
Désespéré aussi le monde de Jeff Nichols dans Shotgun stories.
Soit une petite ville du fin fond de l'Arkansas, une de ces villes comme il n'en existe qu'en Amérique, où Main street croise First street et puis c'est tout. Pauvreté matérielle, pauvreté intellectuelle, pauvreté affective. Dans cette ville, trois frères, abandonnés il y a longtemps par leur père qui depuis s'est amendé et a fondé une autre famille. Les trois frères élevés par la mère dans la haine du père et de leurs demi-frères sont désormais adultes, mais gardent au coeur une rancune qui sous un prétexte ou un autre ne demande qu'à éclater. Le piège est tendu et ils s'y précipitent. Nul jamais n'a arrêté une tragédie en marche.
Le monde de Jeff Nichols dans Shotgun stories est un monde tragique.
Noir, désespéré, tragique.
Trois cinéastes, trois histoires d'aujourd'hui, dans des lieux différents, avec des personnages différents.
Le même univers, noir, désespéré, tragique.
Pourtant il faut aller vois ces films, qui mettent le doigt là où ça fait mal, très mal. Qui disent les dysfonctionnements de nos sociétés, le trouble de nos âmes.
Ces films sont excellents : scénarios bien conçus, acteurs irréprochables, mises en scène remarquables, en parfait accord avec l'univers décrit; le ton est d'une justesse, d'une véracité terrifiante. Ce qu'ils disent ne nous plaît guère , c'est vrai mais c'est pour cela qu'il faut aller les voir.
Il faut aller voir It's a free worl, Garage et Shotgun stories.
Il faut aller voir ces films quitte à s'en décrocher le coeur.
Je viens en effet de voir trois films d'une noirceur absolue, chacun étant pire que l'autre.
It's a free world de Ken Loach met en scène une jeune femme volontaire, énergique, pleine de ressources qui, après quelques expériences désastreuses, essaye par tous les moyens de gagner sa vie pour ne plus être victime, pour ne plus dépendre ni d'employeurs malhonnêtes, ni de services sociaux de toute façon défaillants, ni même de ses parents. Oui mais voilà, dans le monde de Ken Loach, pour qui refuse d'être exploité, il n'y a pas d'autre choix que d'exploiter les autres, les sans travail, les clandestins, les miséreux. Sans vergogne et sans pitié.
Noir le monde de Ken Loach dans It's a free world.
Noir aussi le monde de Lenny Abrahamson dans Garage.
Il faut imaginer d'abord une station service délabrée et le plus souvent déserte à la périphérie d'une petite ville perdue au fin fond de l'Irlande. Celui qui tient ce garage, c'est Josie, un brave type pas très malin, mais pas méchant pour un sou, content de son sort pourtant bien peu enviable. Pauvreté matérielle, pauvreté intellectuelle, pauvreté affective... le film ne porte pas à l'optimisme et tourne à la tragédie lorsque l'existence de Josie dérape, pour une bière offerte à un gamin, pour quelques images porno sur un écran de télévision. Comme dans les tragédies grecques, la fin est inéluctable.
Le monde de Lenny Abrahamson dans Garage est un monde désespéré.
Désespéré aussi le monde de Jeff Nichols dans Shotgun stories.
Soit une petite ville du fin fond de l'Arkansas, une de ces villes comme il n'en existe qu'en Amérique, où Main street croise First street et puis c'est tout. Pauvreté matérielle, pauvreté intellectuelle, pauvreté affective. Dans cette ville, trois frères, abandonnés il y a longtemps par leur père qui depuis s'est amendé et a fondé une autre famille. Les trois frères élevés par la mère dans la haine du père et de leurs demi-frères sont désormais adultes, mais gardent au coeur une rancune qui sous un prétexte ou un autre ne demande qu'à éclater. Le piège est tendu et ils s'y précipitent. Nul jamais n'a arrêté une tragédie en marche.
Le monde de Jeff Nichols dans Shotgun stories est un monde tragique.
Noir, désespéré, tragique.
Trois cinéastes, trois histoires d'aujourd'hui, dans des lieux différents, avec des personnages différents.
Le même univers, noir, désespéré, tragique.
Pourtant il faut aller vois ces films, qui mettent le doigt là où ça fait mal, très mal. Qui disent les dysfonctionnements de nos sociétés, le trouble de nos âmes.
Ces films sont excellents : scénarios bien conçus, acteurs irréprochables, mises en scène remarquables, en parfait accord avec l'univers décrit; le ton est d'une justesse, d'une véracité terrifiante. Ce qu'ils disent ne nous plaît guère , c'est vrai mais c'est pour cela qu'il faut aller les voir.
Il faut aller voir It's a free worl, Garage et Shotgun stories.
Il faut aller voir ces films quitte à s'en décrocher le coeur.
21 janvier 2008
La vieille maison
Façade Nord
Quel que soit l'angle sous laquelle on la regarde, elle n'est vraiment pas très belle.
C'est une maison sans charme.
Juste une vielle maison mastoc, bizarrement asymétrique, avec comme un contrefort sur le côté Est. Une maison faite pour résister à toute les intempéries, à tous les assauts.
Une maisons de pierre grise, bien banale, comme on en voit beaucoup dans la région.
Pas belle, vraiment ! Et sans charme.
Mais elle me fascine.
D'abord parce qu'il n'y a pas si longtemps qu'elle a été dégagée des ronces et des broussailles qui la dissimulaient aux regards. Elle n'était séparée de la route que par un ruisseau, mais qui se souciait de savoir ce qui se cachait de l'autre côté ? On l'entre-apercevait à peine, en hiver surtout, au travers des arbres dégingandés et des buissons désordonnés, qui témoignaient de la force de la nature lorsque personne ne se soucie de lui faire entendre raison. La végétation avait depuis longtemps repris le dessus comme en témoigne le lierre qui s'attache à ses murs au risque d'en desceller les pierres, se glisse sous les tuiles et triomphe sur son toit !
Oui mais voilà : depuis l'été de grands travaux ont été entrepris pour élargir la route : le terrain a été borné; les grands arbres ont été abattus; très récemment le terrain a été débroussaillé et la maison dégagée de sa gangue. La voici offerte aux regards, dans sa nudité austère.
Qu'adviendra-t-il de cette grosse bâtisse un peu ingrate ? Qui peut-elle intéresser ? Un investisseur ? Un amoureux des vieilles pierres ? Sera-t-elle tout bonnement rasée? Sera-t-elle restaurée, rénovée... le toit est à refaire mais les murs ont l'air solides et le terrain est vaste... elle est grande et sur deux étages on peut multiplier les chambres.... chambres d'hôte ? hôtel ? ou tout simplement maison de famille...
Si j'étais riche... mais je ne le suis pas.
Son avenir est incertain; son présent pas bien brillant; et son passé ?
Qui se souviendra de son premier propriétaire, de celui qui l'a fait construire ? Qui saura pourquoi elle n'a jamais été achevée ? Pourquoi elle a été abandonnée avant même d'être habitée ?
Un vieux monsieur m'a raconté son histoire.
C'est une histoire qui remonte au début du siècle dernier, au temps où dans les campagnes existaient encore quelques hobereaux - comtes ou marquis qu'importe - riches propriétaires terriens dont la fortune se comptait en hectares. Quand il s'agissait de se marier, les sentiments comptaient moins que les titres de propriété... Toujours est-il que le Comte de M. épousa une des filles de C. dont il eut 2 garçons, Vincent et Bruno. Devenu veuf, il épousa en seconde noce, une autre fille de C. - sa belle-soeur donc - dont il eut 3 filles, Marie, Brigitte et Cécile. Soucieux d'établir son fils préféré, le Comte avait commencé de faire construire, sur un terrain tout proche, une grande maison, solide et forte, qui résonnerait bientôt, c'est certain, de rires d'enfants ...
Dans le meilleur des mondes l'histoire pourrait se poursuivre longtemps encore et la famille prospérer de génération en génération.
Mais la guerre, celle de 40, survint. Le Lieutenant Bruno de M. mourut au champ de bataille.
Les années ont passé, années de deuil et de tristesse.
Seule au bors de la route, la maison, inachevée et bientôt abandonnée, envahie par le lierre et les ronciers, continue tant bien que mal de résister aux forces de la nature.
Résistera-t-elle aux pelleteuses et aux bulldozers ? J'en doute.
Ah! si j'étais riche....
C'est une maison sans charme.
Juste une vielle maison mastoc, bizarrement asymétrique, avec comme un contrefort sur le côté Est. Une maison faite pour résister à toute les intempéries, à tous les assauts.
Une maisons de pierre grise, bien banale, comme on en voit beaucoup dans la région.
Pas belle, vraiment ! Et sans charme.
Mais elle me fascine.
D'abord parce qu'il n'y a pas si longtemps qu'elle a été dégagée des ronces et des broussailles qui la dissimulaient aux regards. Elle n'était séparée de la route que par un ruisseau, mais qui se souciait de savoir ce qui se cachait de l'autre côté ? On l'entre-apercevait à peine, en hiver surtout, au travers des arbres dégingandés et des buissons désordonnés, qui témoignaient de la force de la nature lorsque personne ne se soucie de lui faire entendre raison. La végétation avait depuis longtemps repris le dessus comme en témoigne le lierre qui s'attache à ses murs au risque d'en desceller les pierres, se glisse sous les tuiles et triomphe sur son toit !
Oui mais voilà : depuis l'été de grands travaux ont été entrepris pour élargir la route : le terrain a été borné; les grands arbres ont été abattus; très récemment le terrain a été débroussaillé et la maison dégagée de sa gangue. La voici offerte aux regards, dans sa nudité austère.
Qu'adviendra-t-il de cette grosse bâtisse un peu ingrate ? Qui peut-elle intéresser ? Un investisseur ? Un amoureux des vieilles pierres ? Sera-t-elle tout bonnement rasée? Sera-t-elle restaurée, rénovée... le toit est à refaire mais les murs ont l'air solides et le terrain est vaste... elle est grande et sur deux étages on peut multiplier les chambres.... chambres d'hôte ? hôtel ? ou tout simplement maison de famille...
Si j'étais riche... mais je ne le suis pas.
Son avenir est incertain; son présent pas bien brillant; et son passé ?
Qui se souviendra de son premier propriétaire, de celui qui l'a fait construire ? Qui saura pourquoi elle n'a jamais été achevée ? Pourquoi elle a été abandonnée avant même d'être habitée ?
Un vieux monsieur m'a raconté son histoire.
C'est une histoire qui remonte au début du siècle dernier, au temps où dans les campagnes existaient encore quelques hobereaux - comtes ou marquis qu'importe - riches propriétaires terriens dont la fortune se comptait en hectares. Quand il s'agissait de se marier, les sentiments comptaient moins que les titres de propriété... Toujours est-il que le Comte de M. épousa une des filles de C. dont il eut 2 garçons, Vincent et Bruno. Devenu veuf, il épousa en seconde noce, une autre fille de C. - sa belle-soeur donc - dont il eut 3 filles, Marie, Brigitte et Cécile. Soucieux d'établir son fils préféré, le Comte avait commencé de faire construire, sur un terrain tout proche, une grande maison, solide et forte, qui résonnerait bientôt, c'est certain, de rires d'enfants ...
Dans le meilleur des mondes l'histoire pourrait se poursuivre longtemps encore et la famille prospérer de génération en génération.
Mais la guerre, celle de 40, survint. Le Lieutenant Bruno de M. mourut au champ de bataille.
Les années ont passé, années de deuil et de tristesse.
Seule au bors de la route, la maison, inachevée et bientôt abandonnée, envahie par le lierre et les ronciers, continue tant bien que mal de résister aux forces de la nature.
Résistera-t-elle aux pelleteuses et aux bulldozers ? J'en doute.
Ah! si j'étais riche....
16 janvier 2008
Je google, tu googles, il google
Pour l'enfant amoureux de cartes et d'estampes....
Ainsi commence le grand poème de Baudelaire qui clôt les Fleurs du mal.
Mais l'enfant d'aujourd'hui n'a plus ni cartes ni estampes.
Il a beaucoup mieux : il a Google Maps !
L'univers à portée de mes yeux.
Le grand désert du Takamakan ou les Florida Keys, le Cap Horn et le canal de Beagle, les îles Tonga, Samarcande, Le Taj Mahal.... et même, si je veux, Piriac sur mer !
Revoir en plan aérien des lieux que l'on a parcourus : se souvenir.
Explorer à coups de zoom ceux que l'on voudrait découvrir : rêver.
Google Maps, à coup sûr, le meilleur moyen de perdre son temps !
Perdre vraiment ? Je ne crois pas.
Ainsi commence le grand poème de Baudelaire qui clôt les Fleurs du mal.
Mais l'enfant d'aujourd'hui n'a plus ni cartes ni estampes.
Il a beaucoup mieux : il a Google Maps !
L'univers à portée de mes yeux.
Le grand désert du Takamakan ou les Florida Keys, le Cap Horn et le canal de Beagle, les îles Tonga, Samarcande, Le Taj Mahal.... et même, si je veux, Piriac sur mer !
Revoir en plan aérien des lieux que l'on a parcourus : se souvenir.
Explorer à coups de zoom ceux que l'on voudrait découvrir : rêver.
Google Maps, à coup sûr, le meilleur moyen de perdre son temps !
Perdre vraiment ? Je ne crois pas.
Voyages
Une amie m'a envoyé cette photo.
Une photo comme une envie de voyages.
Partir ! Partir où "des oiseaux sont ivres d'être parmi l'écume et les cieux"
Dans le bleu du ciel ou des profondeurs marines ...
Mais passé le premier enthousiasme, on se surprend à réfléchir aux traces que l'homme laissait autrefois sur la terre : empreintes de pas dans le sable, sillage vite effacé sur la mer...
Et puis encore les roues d'une charrette, ornières dans la neige, l' éclat métallique des rails de chemin de fer, rubans de bitume...
Et dans le ciel ?
Dans le ciel ces traces blanches que le vent efface...
Dans le ciel, le carbone que nous brûlons, la balafre, la cicatrice que nous laisserons.
La blessure dont la planète un jour mourra..
Culpabilité du voyage, des voyages en avion.
C'est l'antienne du jour.
Mais comment voulez-vous que j'aille au bout du monde ?
07 janvier 2008
Machiavel
- Encore un Italien ?
- Oui, mais un Florentin cette fois. Parce que Florence, à la fin du XVe siècle, c'était quand même quelque chose. Essaie d'imaginer : Machiavel naît en 1469, le 3 mai. Un mois plus tard, Laurent de Medicis épouse Clarisse Orsini et le 2 décembre, il devient Prince de Florence. Il avait tout juste 20 ans ! Voilà ce qu'on oublie souvent. Dès qu'on parle culture, on croit avoir à faire à de vieux barbons, mais pas du tout ! D'ailleurs, tous ceux qui ont fait la réputation du Quattrocento florentin étaient à peu près de la même génération : Ghirlandaïo, Perugino... Botticelli avait 4 ou 5 ans de plus; Leonardo 3 ans de moins.
- Quattro quoi ?
- Quattrocento : c'est le terme que l'on utilise pour parler de cette période, particulièrement florissante à Florence. Tu sais, ce qui est tout à fait étonnant c'est qu'une ville finalement assez petite, assez quelconque ait permis à tant d'artistes de manifester leur génie. C'est d'autant plus étonnant que l'Italie, n'était, à l' époque, qu'une mosaïque de petits états qui ne cessaient de se faire la guerre et n'hésitaient pas, pour venir à bout d'un rival, à faire appel à l'Espagne ou à la France qui, bien entendu, ne se faisaient pas trop prier pour prêter main forte à l'un ou à l'autre et tirer profit de leur intervention. Ce qui mettait hors de lui Machiavel !
Quand, dans le dernier chapitre du Prince, il parle de l'Italie "plus esclave que les Hébreux, plus serve que les Perses, plus morcelée que les Athéniens, sans chef, sans ordre, battue, dépouillée, déchirée, envahie " on devine, derrière la rhétorique, une certaine émotion, non ?
- Mmmouais ...
- Ah non, tu ne va pas faire partie de ces gens qui pensent pis que pendre de Machiavel avant même de l'avoir lu !
- Pas lu, en effet, mais dire de quelqu'un qu'il est "machiavélique", ce n'est pas lui faire un compliment que je sache. Et le "machiavélisme", ce n'est pas joli-joli non plus. "Qui veut la fin, veut les moyens", c'est bien ça non ? et les moyens sont le plus souvent malhonnêtes.
- C'est vrai. C'est souvent à cela qu'on réduit Machiavel. Et c'est pour cela qu'on a tout intérêt à le lire et à se faire une opinion par soi-même. Tu verras, tu risques d'être surpris. Et puis Le Prince ne fait jamais qu'une centaine de pages : c'est vite lu et ça donne à réfléchir.
- Et bien, donne moi quelques indices si tu veux vraiment que je lise ce bouquin !
- Ce qui chiffonne avant tout chez Machiavel, c'est, comme tu l'a suggéré toi-même, sa prétendue absence de morale, plus précisément le fait qu'il subordonne la morale aux résultats, à l'efficacité. C'est en partie vrai, mais si tu lis le chapitre XV tu comprendras, et c'est un point essentiel, que Machiavel, se positionne résolument contre Platon, bien qu'il ne le cite jamais ! Pourtant à qui crois-tu qu'il fasse allusion lorsqu'il écrit : "Beaucoup se sont imaginé des républiques et monarchies qu'ils n'ont jamais vues ni connues pour vrai. En effet il y a si loin de la façon dont on vit à celle dont on devrait vivre, que celui qui laisse ce qui se fait pour ce qui se devrait faire apprend plutôt à se détruire qu'à se préserver : car un homme qui en toute occasion voudrait faire profession d'homme de bien, il ne peut éviter d'être détruit parmi tant de gens qui ne sont pas bons." Tu vois, Machiavel tient à se démarquer des utopistes et des idéalistes de tous poils qui l'on précédé. C'est un réaliste, un pragmatique, qui s'appuie sur la connaissance des faits et des hommes. C'est un homme d'expérience qui a occupé pendant plusieurs années des responsabilité politiques. Et c'est sans doute son expérience politique qui l'a conduit à se méfier des hommes qui sont à ses yeux plus souvent mauvais que bons .
- Un pessimiste donc ! Pas platonicien ... pas rousseauiste non plus.... Je croyais que tu aimais bien Rousseau ?
- Ne détourne pas la conversation. C'est Machiavel qui nous occupe aujourd'hui. Veux tu une autre citation ? Elle se trouve cette fois au chapitre XVIII où Machiavel justement reconnaît l'impossibilité pour un prince d'agir sans jamais contrevenir à la morale. Voici ce qu'il dit exactement : "Aussi faut-il qu'il ait un esprit disposé à tourner selon que les vents de la fortune et les variations des choses le lui commandent, et comme j'ai dit plus haut, ne pas s'écarter du bien s'il le peut, mais savoir entre dans le mal s'il le faut. " C'est clair non ?
- Clair sans doute. Mais un peu facile aussi ? Parce que finalement tout dépend des "si" : s'il le peut, s'il le faut... ça fait une morale bien élastique tout ça. Et des excuses toutes prêtes : Oh, je ne me suis pas bien conduit, j'ai mis la moitié de mon peuple en prison et l'autre moitié au cimetière, mais il le fallait et je ne pouvais pas faire autrement....
- Tu es de mauvaise foi !
- Peut-être, mais toi d'une naïveté confondante !
- Ecoute encore : "Aussi est-il nécessaire à un prince s'il veut se maintenir, d'apprendre à pouvoir n'être pas bon, et d'en user et n'user pas selon la nécessité."
- De pire en pire ! la nécessité de n'être pas bon, c'est tout simplement la nécessité de se maintenir au pouvoir !
- En tout cas, n'être pas bon, ce n'est pas le chemin de la facilité puisqu'il faut "apprendre à pouvoir n'être pas bon". Il va jusqu'à dire "Si un prince veut maintenir son Etat, il est souvent forcé de n'être pas bon. "
- Pfffff ! simple effet rhétorique .
- Et si le prince cherche à se maintenir au pouvoir c'est parce qu'il se soucie du bien du peuple
!
-Ah oui ? T'as pris ça dans Machiavel ?
- Oui, parfaitement ! Dans le dernier chapitre, Machiavel, désespéré par l'état de l'Italie est à la recherche d'un rédempteur, d'un "homme de sagesse et de talent" capable "d' y introduire une forme qui lui fît honneur et fût bénéfique à l'ensemble des gens de ce pays." Bénéfique à l'ensemble des gens de ce pays, tu entends ?
- Arrête ! Tu vas finir par faire de Machiavel un démocrate....
- Absolument ! il y a tout un chapitre où il explique qu'il y a deux sortes de "monarchie civile" à laquelle on accède ou par la faveur du peuple ou par celle des grands, et il est évident qu'il préfère s'appuyer sur le peuple "car le voeu du peuple est plus honnête que celui des grands, ceux-ci voulant opprimer et celui-là ne pas être opprimé." Contrairement à Platon, Machiavel lui, ne méprise pas le peuple : "si celui qui se fonde sur lui est un prince qui puisse commander, qui soit homme de coeur et ne se trouble pas dans l'adversité, qui ne néglige pas les autres préparatifs, et qui par son courage, par les mesures qu'il prend, entretienne l'ardeur de la population, jamais il ne se trouvera déçu par le peuple; et il verra qu'il a bien placé ses fondements." D'ailleurs...
- Oh assez ! Arrête ! Passe-le moi ton bouquin, qu'on en finisse. On en reparlera quand je l'aurai lu.
- Lis et relis ! C'est un livre dont on ne vient jamais tout à fait à bout d'autant plus que Machiavel a parfois l'air de commenter en direct les moeurs politiques d'aujourd'hui ! Ainsi quand il dit qu'il n'y a rien de plus difficile que d'introduire des réformes ou qu'il n'est pas nécessaire d'avoir en fait toutes les qualités (énumérées au-dessus), mais qu' il est bien nécessaire de paraître les avoir. Et...
- Bon, ça va. Maintenant, laisse-moi lire !
- Oui, mais un Florentin cette fois. Parce que Florence, à la fin du XVe siècle, c'était quand même quelque chose. Essaie d'imaginer : Machiavel naît en 1469, le 3 mai. Un mois plus tard, Laurent de Medicis épouse Clarisse Orsini et le 2 décembre, il devient Prince de Florence. Il avait tout juste 20 ans ! Voilà ce qu'on oublie souvent. Dès qu'on parle culture, on croit avoir à faire à de vieux barbons, mais pas du tout ! D'ailleurs, tous ceux qui ont fait la réputation du Quattrocento florentin étaient à peu près de la même génération : Ghirlandaïo, Perugino... Botticelli avait 4 ou 5 ans de plus; Leonardo 3 ans de moins.
- Quattro quoi ?
- Quattrocento : c'est le terme que l'on utilise pour parler de cette période, particulièrement florissante à Florence. Tu sais, ce qui est tout à fait étonnant c'est qu'une ville finalement assez petite, assez quelconque ait permis à tant d'artistes de manifester leur génie. C'est d'autant plus étonnant que l'Italie, n'était, à l' époque, qu'une mosaïque de petits états qui ne cessaient de se faire la guerre et n'hésitaient pas, pour venir à bout d'un rival, à faire appel à l'Espagne ou à la France qui, bien entendu, ne se faisaient pas trop prier pour prêter main forte à l'un ou à l'autre et tirer profit de leur intervention. Ce qui mettait hors de lui Machiavel !
Quand, dans le dernier chapitre du Prince, il parle de l'Italie "plus esclave que les Hébreux, plus serve que les Perses, plus morcelée que les Athéniens, sans chef, sans ordre, battue, dépouillée, déchirée, envahie " on devine, derrière la rhétorique, une certaine émotion, non ?
- Mmmouais ...
- Ah non, tu ne va pas faire partie de ces gens qui pensent pis que pendre de Machiavel avant même de l'avoir lu !
- Pas lu, en effet, mais dire de quelqu'un qu'il est "machiavélique", ce n'est pas lui faire un compliment que je sache. Et le "machiavélisme", ce n'est pas joli-joli non plus. "Qui veut la fin, veut les moyens", c'est bien ça non ? et les moyens sont le plus souvent malhonnêtes.
- C'est vrai. C'est souvent à cela qu'on réduit Machiavel. Et c'est pour cela qu'on a tout intérêt à le lire et à se faire une opinion par soi-même. Tu verras, tu risques d'être surpris. Et puis Le Prince ne fait jamais qu'une centaine de pages : c'est vite lu et ça donne à réfléchir.
- Et bien, donne moi quelques indices si tu veux vraiment que je lise ce bouquin !
- Ce qui chiffonne avant tout chez Machiavel, c'est, comme tu l'a suggéré toi-même, sa prétendue absence de morale, plus précisément le fait qu'il subordonne la morale aux résultats, à l'efficacité. C'est en partie vrai, mais si tu lis le chapitre XV tu comprendras, et c'est un point essentiel, que Machiavel, se positionne résolument contre Platon, bien qu'il ne le cite jamais ! Pourtant à qui crois-tu qu'il fasse allusion lorsqu'il écrit : "Beaucoup se sont imaginé des républiques et monarchies qu'ils n'ont jamais vues ni connues pour vrai. En effet il y a si loin de la façon dont on vit à celle dont on devrait vivre, que celui qui laisse ce qui se fait pour ce qui se devrait faire apprend plutôt à se détruire qu'à se préserver : car un homme qui en toute occasion voudrait faire profession d'homme de bien, il ne peut éviter d'être détruit parmi tant de gens qui ne sont pas bons." Tu vois, Machiavel tient à se démarquer des utopistes et des idéalistes de tous poils qui l'on précédé. C'est un réaliste, un pragmatique, qui s'appuie sur la connaissance des faits et des hommes. C'est un homme d'expérience qui a occupé pendant plusieurs années des responsabilité politiques. Et c'est sans doute son expérience politique qui l'a conduit à se méfier des hommes qui sont à ses yeux plus souvent mauvais que bons .
- Un pessimiste donc ! Pas platonicien ... pas rousseauiste non plus.... Je croyais que tu aimais bien Rousseau ?
- Ne détourne pas la conversation. C'est Machiavel qui nous occupe aujourd'hui. Veux tu une autre citation ? Elle se trouve cette fois au chapitre XVIII où Machiavel justement reconnaît l'impossibilité pour un prince d'agir sans jamais contrevenir à la morale. Voici ce qu'il dit exactement : "Aussi faut-il qu'il ait un esprit disposé à tourner selon que les vents de la fortune et les variations des choses le lui commandent, et comme j'ai dit plus haut, ne pas s'écarter du bien s'il le peut, mais savoir entre dans le mal s'il le faut. " C'est clair non ?
- Clair sans doute. Mais un peu facile aussi ? Parce que finalement tout dépend des "si" : s'il le peut, s'il le faut... ça fait une morale bien élastique tout ça. Et des excuses toutes prêtes : Oh, je ne me suis pas bien conduit, j'ai mis la moitié de mon peuple en prison et l'autre moitié au cimetière, mais il le fallait et je ne pouvais pas faire autrement....
- Tu es de mauvaise foi !
- Peut-être, mais toi d'une naïveté confondante !
- Ecoute encore : "Aussi est-il nécessaire à un prince s'il veut se maintenir, d'apprendre à pouvoir n'être pas bon, et d'en user et n'user pas selon la nécessité."
- De pire en pire ! la nécessité de n'être pas bon, c'est tout simplement la nécessité de se maintenir au pouvoir !
- En tout cas, n'être pas bon, ce n'est pas le chemin de la facilité puisqu'il faut "apprendre à pouvoir n'être pas bon". Il va jusqu'à dire "Si un prince veut maintenir son Etat, il est souvent forcé de n'être pas bon. "
- Pfffff ! simple effet rhétorique .
- Et si le prince cherche à se maintenir au pouvoir c'est parce qu'il se soucie du bien du peuple
!
-Ah oui ? T'as pris ça dans Machiavel ?
- Oui, parfaitement ! Dans le dernier chapitre, Machiavel, désespéré par l'état de l'Italie est à la recherche d'un rédempteur, d'un "homme de sagesse et de talent" capable "d' y introduire une forme qui lui fît honneur et fût bénéfique à l'ensemble des gens de ce pays." Bénéfique à l'ensemble des gens de ce pays, tu entends ?
- Arrête ! Tu vas finir par faire de Machiavel un démocrate....
- Absolument ! il y a tout un chapitre où il explique qu'il y a deux sortes de "monarchie civile" à laquelle on accède ou par la faveur du peuple ou par celle des grands, et il est évident qu'il préfère s'appuyer sur le peuple "car le voeu du peuple est plus honnête que celui des grands, ceux-ci voulant opprimer et celui-là ne pas être opprimé." Contrairement à Platon, Machiavel lui, ne méprise pas le peuple : "si celui qui se fonde sur lui est un prince qui puisse commander, qui soit homme de coeur et ne se trouble pas dans l'adversité, qui ne néglige pas les autres préparatifs, et qui par son courage, par les mesures qu'il prend, entretienne l'ardeur de la population, jamais il ne se trouvera déçu par le peuple; et il verra qu'il a bien placé ses fondements." D'ailleurs...
- Oh assez ! Arrête ! Passe-le moi ton bouquin, qu'on en finisse. On en reparlera quand je l'aurai lu.
- Lis et relis ! C'est un livre dont on ne vient jamais tout à fait à bout d'autant plus que Machiavel a parfois l'air de commenter en direct les moeurs politiques d'aujourd'hui ! Ainsi quand il dit qu'il n'y a rien de plus difficile que d'introduire des réformes ou qu'il n'est pas nécessaire d'avoir en fait toutes les qualités (énumérées au-dessus), mais qu' il est bien nécessaire de paraître les avoir. Et...
- Bon, ça va. Maintenant, laisse-moi lire !
05 janvier 2008
Ce pourrait être le Nord ...
Mais ce n'est pas le Nord !
Couleurs bistres des plages flamandes en hiver
Barrières de bois pour protéger les dunes
Quelques ajoncs entre le sable et l'eau ...
Malgré les apparences le paysage est bien méditerranéen.
Images prises le 2 Janvier entre 9 et 11 heures le long de la presqu'île de Giens, côté Carqueiranne, près des salines d' Hyères.
Couleurs bistres des plages flamandes en hiver
Barrières de bois pour protéger les dunes
Quelques ajoncs entre le sable et l'eau ...
Malgré les apparences le paysage est bien méditerranéen.
Images prises le 2 Janvier entre 9 et 11 heures le long de la presqu'île de Giens, côté Carqueiranne, près des salines d' Hyères.
04 janvier 2008
Les calanques de Marseille, bien sûr !
Sur la crête entre Sugiton et Morgiou - le point marqué d'une étoile sur la carte - il y a un belvédère et une table d'orientation. Mais qu'importent les noms, la latitude ou la longitude, c'est la vue dont je ne me rassasie pas !
La veille, le mistral soufflait fort sur Marseille et, vue depuis la corniche, la mer était violente, mais grandiose.
Le lendemain, en revanche, le vent était tombé et à la pointe de la presqu' île de Giens, la mer était paisible, sereine.
Comment peut-on se lasser de la mer ?
03 janvier 2008
Le lieu que je préfère...
01 janvier 2008
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