Je ne crois pas que Kiyoshi Kurosawa soit très connu en France; Jellyfish diffusé en 2003 était un film sans doute un peu trop étrange, un peu trop mystérieux pour séduire vraiment.
Jellyfish disait le mal-être de deux adolescents. Tokyo Sonata dit le mal-être de toute une famille et ce faisant, celui de la société japonaise en général. Car Kyoshi Kurosawa réussit ce que les cinéastes français ne savent pas faire : un film qui parle de la famille sans être pour autant intimiste et ce faisant atteint à l'universel.
L' histoire de ce "salary man" licencié du jour au lendemain par son entreprise et incapable de "l'avouer" à sa famille - "avouer" car lorsqu'une société considère le chômage comme une tare et non pas comme un incident de parcours, le chômeur se sent forcément diminué aux yeux des autres - est une histoire relativement banale. Le père de famille dissimule sa situation, ment à sa famille tout en essayant de garder son autorité auprès des siens. Mais, dès lors qu'il est déchu de sa situation professionnelle, il ne contrôle plus rien : son fils aîné s'enrôle dans l'armée américaine, le cadet se rebelle contre son professeur et malgré l'interdit paternel, s'inscrit à des leçons de piano...alors que la mère, dont la seule fonction est de maintenir la cohésion du foyer est à son tour contrainte de franchir les frontières sécurisées de la maison.
L'éclatement de la cellule familiale révèle les failles et les aberrations de la société japonaise, mais transposée dans une autre société, la parabole garde tout son sens. Et le spectateur atterré regarde cette lente descente aux enfers, persuadé qu'elle pourrait un jour prochain, être la sienne.
Le cinéaste toutefois se garde de nous laisser dans le désespoir absolu et laisse entrevoir une issue possible à cette situation de crise. Mais le pire ne serait-il pas que, la faille colmatée, tout recommence comme avant ?
La plupart des critiques se réfèrent à Ozu pour parler de ce film; mes références sont plus littéraires; en voyant le film je pensais à Oliviers Adam, à Ian Levison ... l'un est français, l'autre américain, Kurosawa est japonais. Par delà les nationalités et les cultures c'est de la même difficulté à vivre qu'ils parlent.
27 mars 2009
21 mars 2009
Jia Zhang Ke
Jia Zhang Ke est un cinéaste chinois qui m'intéresse beaucoup, mais j'ai un peu hésité avant de parler de son dernier film. En effet j'ai été un peu désarçonnée par City 24 que j'ai été voir sans rien savoir du film.
J'attendais un film de fiction, mais City 24 n'est pas un film de fiction : c'est un objet cinématographique non identifié, à mi chemin entre documentaire et fiction.
Jia Zhang Ke s'est intéressé au démantèlement de l'unité 240, une usine d'armement florissante sous le régime maoïste, mais dont la rentabilité est devenue insuffisante lorsque la Chine sous l'égide de Deng Xiaoping est passée à "l'économie de marché socialiste".
Que reste-t-il de l'usine, quelques décennies plus tard ? Des locaux désaffectés, superbement photographiés : il y a incontestablement dans les bâtiment industriels abandonnés une beauté que l'opérateur photo de Jia Zhang Ke a su capter. Espaces démesurés, poutres métalliques rongées par la rouille, vitres fracassées, conduites d'eau explosées... autant de vestiges d'un labeur aussi pénible que dangereux.
Les ouvriers, interrogés par Jia Zhang Ke et filmés en plans fixes, évoquent dans quelles conditions - effroyables - ils ont travaillé, vécu.
Les hommes sont dignes, émouvants; les femmes, bouleversantes ! Les témoignages des hommes sont vrais; ceux des femmes sont imaginés par le cinéaste et interprétés par des actrices sans que rien, vraiment, ne le laisse supposer.
Je suis sortie du film, intriguée, perplexe. Oui, c'est un remarquable portrait de la Chine, un document humain à valeur universelle. Non, il est impossible, à moins d'en avoir été informé, de distinguer le document de la fiction. Mais n'est-ce pas pas cela même qui dérange ? Que l'imaginaire se confonde avec le réel et qu'ils aient l'un et l'autre même valeur.
Il faudra, c 'est certain, que je retourne voir ce film.
J'attendais un film de fiction, mais City 24 n'est pas un film de fiction : c'est un objet cinématographique non identifié, à mi chemin entre documentaire et fiction.
Jia Zhang Ke s'est intéressé au démantèlement de l'unité 240, une usine d'armement florissante sous le régime maoïste, mais dont la rentabilité est devenue insuffisante lorsque la Chine sous l'égide de Deng Xiaoping est passée à "l'économie de marché socialiste".
Que reste-t-il de l'usine, quelques décennies plus tard ? Des locaux désaffectés, superbement photographiés : il y a incontestablement dans les bâtiment industriels abandonnés une beauté que l'opérateur photo de Jia Zhang Ke a su capter. Espaces démesurés, poutres métalliques rongées par la rouille, vitres fracassées, conduites d'eau explosées... autant de vestiges d'un labeur aussi pénible que dangereux.
Les ouvriers, interrogés par Jia Zhang Ke et filmés en plans fixes, évoquent dans quelles conditions - effroyables - ils ont travaillé, vécu.
Les hommes sont dignes, émouvants; les femmes, bouleversantes ! Les témoignages des hommes sont vrais; ceux des femmes sont imaginés par le cinéaste et interprétés par des actrices sans que rien, vraiment, ne le laisse supposer.
Je suis sortie du film, intriguée, perplexe. Oui, c'est un remarquable portrait de la Chine, un document humain à valeur universelle. Non, il est impossible, à moins d'en avoir été informé, de distinguer le document de la fiction. Mais n'est-ce pas pas cela même qui dérange ? Que l'imaginaire se confonde avec le réel et qu'ils aient l'un et l'autre même valeur.
Il faudra, c 'est certain, que je retourne voir ce film.
12 mars 2009
Annie François
Ranger sa ou plutôt ses bibliothèques est une tâche fastidieuse qui présente néanmoins, outre la satisfaction du devoir... oooops! du ménage accompli, quelques avantages collatéraux comme de retrouver quelques joyaux rares, perdus de vue depuis un certain temps.
C'est ainsi que j'ai passé une bonne partie de l'après-midi à relire le délicieux petit essai d'Annie François sur la lecture, modestement intitulé Bouquiner.
Editrice au Seuil, Annie François parle (un peu, très peu) de son métier; elle parle surtout de livres, du plaisir de lire, de la passion de la lecture et de toutes les petites manies qui font de la lecture une assuétude, une addiction et du lecteur un drogué toujours en manque bien que les livres aient depuis longtemps envahi tous les recoins de sa maison.
Le livres d'Annie François est drôle, piquant, vrai enfin puisque j'y ai retrouvé la plupart de mes habitudes ... la pile de livres "à lire" qui s'effondre à côté du lit, l'attaque de panique à l'idée d'être coincée quelque part sans la moindre page à parcourir de l'oeil ou sans la moindre librairie à l'horizon, le chef-d'oeuvre absolu que l'on refuse de lire, que l'on ne parvient pas à lire avant d'y être professionnellement condamné.
Dans sa version originale, Bouquiner est un petit livre rouge, tout rouge, mais totalement jouissif... quand on aime lire !
Et puis, parmi tous les titres cités, il y en a bien quelques uns que je n'ai pas lus . C'est décidé, je le garde à portée de main pour le jour j'en serai réduite moi aussi à me demander : "Qu'est-ce que je peux lire ? J'sais pas quoi lire?"
C'est ainsi que j'ai passé une bonne partie de l'après-midi à relire le délicieux petit essai d'Annie François sur la lecture, modestement intitulé Bouquiner.
Editrice au Seuil, Annie François parle (un peu, très peu) de son métier; elle parle surtout de livres, du plaisir de lire, de la passion de la lecture et de toutes les petites manies qui font de la lecture une assuétude, une addiction et du lecteur un drogué toujours en manque bien que les livres aient depuis longtemps envahi tous les recoins de sa maison.
Le livres d'Annie François est drôle, piquant, vrai enfin puisque j'y ai retrouvé la plupart de mes habitudes ... la pile de livres "à lire" qui s'effondre à côté du lit, l'attaque de panique à l'idée d'être coincée quelque part sans la moindre page à parcourir de l'oeil ou sans la moindre librairie à l'horizon, le chef-d'oeuvre absolu que l'on refuse de lire, que l'on ne parvient pas à lire avant d'y être professionnellement condamné.
Dans sa version originale, Bouquiner est un petit livre rouge, tout rouge, mais totalement jouissif... quand on aime lire !
Et puis, parmi tous les titres cités, il y en a bien quelques uns que je n'ai pas lus . C'est décidé, je le garde à portée de main pour le jour j'en serai réduite moi aussi à me demander : "Qu'est-ce que je peux lire ? J'sais pas quoi lire?"
09 mars 2009
Claude Roy
Ce n'est pas le plus connu des poètes français.
Trop simple sans doute !
En effet, il dit, simplement,
La nature, le ciel, le passage des saisons.
Il dit l'amitié, l'amour.
Il dit la joie, la tristesse.
Il dit l'homme tout simplement.
Ce n'est pas le plus connu, mais c'est un de mes préférés.
Trop simple sans doute !
En effet, il dit, simplement,
La nature, le ciel, le passage des saisons.
Il dit l'amitié, l'amour.
Il dit la joie, la tristesse.
Il dit l'homme tout simplement.
Ce n'est pas le plus connu, mais c'est un de mes préférés.
Seulement un homme
Celui qui ne donne pas d'ordre à l'orage
mais en parlant doucement il désarme la bête
sauvage
Celui qui ne fait pas jaillir du désert l'eau au temps de la soif
mais en prenant la main du malheureux il fait venir à ses yeux
une larme
Celui qui ne déchiffre pas le dessein de milliards d'étoiles
mais il peut prévoir la date exacte où reviendra
la comète
Celui qui ne peut pas fermer les portes de la mort
mais il tient la main de celui qui s'en va
et la serre
Pas de plus jolie façon pour dire à la fois son athéisme et son humanisme.
Celui qui ne donne pas d'ordre à l'orage
mais en parlant doucement il désarme la bête
sauvage
Celui qui ne fait pas jaillir du désert l'eau au temps de la soif
mais en prenant la main du malheureux il fait venir à ses yeux
une larme
Celui qui ne déchiffre pas le dessein de milliards d'étoiles
mais il peut prévoir la date exacte où reviendra
la comète
Celui qui ne peut pas fermer les portes de la mort
mais il tient la main de celui qui s'en va
et la serre
Paris
dimanche 30 mars 1986
Pâques
dimanche 30 mars 1986
Pâques
06 mars 2009
Ranger sa bibliothèque (suite et fin ? )
Presque fini !
Le rangement de la bibliothèque est presque fini ! Encore quelques livres qui n'ont pas trouvé leur place sur les étagères, sans doute parce qu'un peu plus difficiles que les autres à caser ! Mais ils finiront bien par trouver des voisins avec qui s'entendre.
Il est vrai que l'ordre alphabétique impose parfois d'étranges voisinages comme celui de mon amie Janice Graham avec Julien Gracq : mêmes initiales, mais profils bien différents ! Romance américaine contre littérature élitiste. Pas grave ! Ma bibliothèque s'accommode sans peine de tous les genres, grande littérature ou bestsellers.
Ranger ses livres, c'est forcément s'interroger sur les choix qui ont été faits. A quelle occasion et pour quelle raison ce livre a-t-il abouti sur les étagères de ma bibliothèque ? Auteurs classiques, connus, reconnus.... oui le plus souvent. Mais pas toujours, car il y a ceux qui sont arrivés par hasard, une tocade pour un titre ou une couverture....
Ainsi j'ai retrouvé un petit volume qui propose deux courts récits de Yôko Ogawa. Littérature en demi-teinte, impressioniste, presque évanescente en parfaite adéquation avec la couverture et le titre. Trop beau !
Et puis j'ai découvert deux livres d'auteurs différents, Richard Ford et Anne Tyler, publiés en poche mais chez des éditeurs différents. Pourtant l'illustration de couverture est la même : une certaine image de l'Amérique profonde commune aux deux romans, je suppose, mais c'est quand même un peu bizarre.
L'image en question est signée Gilbert Raffin et j'aime assez ce qu'il fait puisqu'en dehors des couvertures de livres ou des affiches de cinéma, il peint aussi. (http://www.raffin-art.com/)
Voilà, c'est terminé. J'ai les mains pleines de poussière, mais le bureau est désormais fonctionnel et je vais pouvoir passer à autre chose....
Bien qu'il y ait dans la maison, d'autres bibliothèques à ranger : celle des livres de voyage, celle des bandes dessinées, celle des polars, des livres de cuisine, des recueils de poésie ....
Les livres encombrent la maison. Personne ne s'en plaint vraiment mais il y en a vraiment beaucoup. Trop peut-être !
Le rangement de la bibliothèque est presque fini ! Encore quelques livres qui n'ont pas trouvé leur place sur les étagères, sans doute parce qu'un peu plus difficiles que les autres à caser ! Mais ils finiront bien par trouver des voisins avec qui s'entendre.
Il est vrai que l'ordre alphabétique impose parfois d'étranges voisinages comme celui de mon amie Janice Graham avec Julien Gracq : mêmes initiales, mais profils bien différents ! Romance américaine contre littérature élitiste. Pas grave ! Ma bibliothèque s'accommode sans peine de tous les genres, grande littérature ou bestsellers.
Ranger ses livres, c'est forcément s'interroger sur les choix qui ont été faits. A quelle occasion et pour quelle raison ce livre a-t-il abouti sur les étagères de ma bibliothèque ? Auteurs classiques, connus, reconnus.... oui le plus souvent. Mais pas toujours, car il y a ceux qui sont arrivés par hasard, une tocade pour un titre ou une couverture....
Ainsi j'ai retrouvé un petit volume qui propose deux courts récits de Yôko Ogawa. Littérature en demi-teinte, impressioniste, presque évanescente en parfaite adéquation avec la couverture et le titre. Trop beau !
Et puis j'ai découvert deux livres d'auteurs différents, Richard Ford et Anne Tyler, publiés en poche mais chez des éditeurs différents. Pourtant l'illustration de couverture est la même : une certaine image de l'Amérique profonde commune aux deux romans, je suppose, mais c'est quand même un peu bizarre.
L'image en question est signée Gilbert Raffin et j'aime assez ce qu'il fait puisqu'en dehors des couvertures de livres ou des affiches de cinéma, il peint aussi. (http://www.raffin-art.com/)
Voilà, c'est terminé. J'ai les mains pleines de poussière, mais le bureau est désormais fonctionnel et je vais pouvoir passer à autre chose....
Bien qu'il y ait dans la maison, d'autres bibliothèques à ranger : celle des livres de voyage, celle des bandes dessinées, celle des polars, des livres de cuisine, des recueils de poésie ....
Les livres encombrent la maison. Personne ne s'en plaint vraiment mais il y en a vraiment beaucoup. Trop peut-être !
02 mars 2009
Ranger sa bibliothèque (suite)
J'ai bien avancé ce week-end puisque de D comme ... Dubois, je suis passée à M comme ... Murakami!
Jean-Paul Dubois, c'est vraiment un auteur que j'aime bien ou ... que j'aimais bien parce que ces derniers livres m'ont un peu déçue. Le Dubois que j'aime bien c'est celui de Parfois je ris tout seul, celui des histoires brèves, très brèves, jamais plus d'une page, parfois 3 lignes seulement mais tellement absurdes que ... j'en ris toute seule. J'ai beaucoup aimé aussi La vie me fait peur ou Tous les matins je me lève. Les romans de Dubois disent un peu tous la même chose, une certaine difficulté à vivre et portent un regard vaguement désabusé, parfois caustique, sur la société. Un peu à la manière de John Fante, qui occupe pas mal de place lui aussi, un peu plus loin sur l'étagère.
La longueur d'étagère occupée par tel ou tel auteur est souvent proportionnelle à l'intérêt que je lui porte, mais pas toujours. Ainsi Gary, Gide, Giono prennent largement leurs aises. D'autres que j'aime tout autant, comme Kazuo Ishiguro ou Colum Mc Cann sont plus difficiles à trouver. La raison en est simple : s'ils n'ont ici qu'un ou deux volumes, c'est que les autres sont parmi les brochés ou bien encore sur l'étagère des langues étrangères.
Pas si simple vraiment de classer les livres ! Avant de m'y mettre j'avais pris soin de relire les Notes brèves sur la manière de ranger ses livres parues dans le recueil Penser/Classer de Perec. Les notes sont brèves; le rangement, lui, est beaucoup plus long ! Mais quel plaisir de relire les élucubrations mi-figue, mi-raisin de Perec ! Dans le même recueil, il propose une délicieuse esquisse socio-physiologique sur la lecture "ramenée à ce qu'elle est d'abord : une précise activité du corps, la mise en jeu de certains muscles, diverses organisations posturales, des décisions séquentielles, des choix temporels, tout un ensemble de stratégies insérées dans le continuum de la vie sociale, et qui font qu'on ne lit pas n'importe comment, ni ni'mporte quand, ni n'importe où, même si on lit n'importe quoi."
Jean-Paul Dubois, c'est vraiment un auteur que j'aime bien ou ... que j'aimais bien parce que ces derniers livres m'ont un peu déçue. Le Dubois que j'aime bien c'est celui de Parfois je ris tout seul, celui des histoires brèves, très brèves, jamais plus d'une page, parfois 3 lignes seulement mais tellement absurdes que ... j'en ris toute seule. J'ai beaucoup aimé aussi La vie me fait peur ou Tous les matins je me lève. Les romans de Dubois disent un peu tous la même chose, une certaine difficulté à vivre et portent un regard vaguement désabusé, parfois caustique, sur la société. Un peu à la manière de John Fante, qui occupe pas mal de place lui aussi, un peu plus loin sur l'étagère.
La longueur d'étagère occupée par tel ou tel auteur est souvent proportionnelle à l'intérêt que je lui porte, mais pas toujours. Ainsi Gary, Gide, Giono prennent largement leurs aises. D'autres que j'aime tout autant, comme Kazuo Ishiguro ou Colum Mc Cann sont plus difficiles à trouver. La raison en est simple : s'ils n'ont ici qu'un ou deux volumes, c'est que les autres sont parmi les brochés ou bien encore sur l'étagère des langues étrangères.
Pas si simple vraiment de classer les livres ! Avant de m'y mettre j'avais pris soin de relire les Notes brèves sur la manière de ranger ses livres parues dans le recueil Penser/Classer de Perec. Les notes sont brèves; le rangement, lui, est beaucoup plus long ! Mais quel plaisir de relire les élucubrations mi-figue, mi-raisin de Perec ! Dans le même recueil, il propose une délicieuse esquisse socio-physiologique sur la lecture "ramenée à ce qu'elle est d'abord : une précise activité du corps, la mise en jeu de certains muscles, diverses organisations posturales, des décisions séquentielles, des choix temporels, tout un ensemble de stratégies insérées dans le continuum de la vie sociale, et qui font qu'on ne lit pas n'importe comment, ni ni'mporte quand, ni n'importe où, même si on lit n'importe quoi."
Inscription à :
Articles (Atom)