23 octobre 2013
Les marges d'un livre
Il y a deux sortes de livres : ceux que j'achète (ou que l'on m'offre ), qui vont ensuite rejoindre leurs semblables sur les étagères des bibliothèques qui ont peu à peu envahi toutes les pièces de la maison.
Ce sont les miens et j'en fais ce que je veux.
Et puis il y a ceux que j'emprunte aux bibliothèques de la ville. Encore plus nombreux peut-être, mais ils ne m'appartiennent pas et ne résident que de façon très provisoire à la maison. Ils ne font hélas que passer !
Sans les livres des bibliothèques, j'irai certainement à la ruine.
Mais il n'y a rien qui m'énerve plus que d'ouvrir un livre et de le trouver annoté, souligné, commenté. C'est peut-être une façon de s'approprier un livre mais c'est surtout une façon de gâcher définitivement ma lecture. Car, malgré mes efforts, mes yeux tombent sur le petit zigouilli dans la marge et je ne peux m'empêcher de m'interroger sur cette trace : le précédent lecteur signifiait-il son approbation ou au contraire son mécontentement ? était-il interloqué ? transporté ? exaspéré ?
Furieuse en tout cas je le suis de ces interférences avec ma lecture. Car au lieu de m'intéresser aux seuls personnages du roman et de les laisser imprimer leur marque en moi, je m'intéresse à celui ou celle qui a lu le livre avant moi.
Laisser ses traces dans les marges des livres, n'est pas une manifestation d'intelligence, mais d'égoïsme et d'indifférence à autrui ! Moi d'abord et les autres je m'en fous !
Les livres de bibliothèques appartiennent à tous et un lecteur digne de ce nom ne devrait pas avoir besoin de marquer son territoire comme le font les chats ou les chiens.
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