Encore une trouvaille du club de cine español.
El Lobo se situe en Espagne, dans la période qui a vu s'affronter les clans à la fin du régime franquiste. Officiellement le gouvernement espagnol fait la chasse aux membres de l'ETA et pour cela infiltre une taupe: Mikel Lejarza. L'infiltration a permis l'arrestation de 150 membres de l'organisation et surtout de ses principaux dirigeants, sans toutefois l'éradiquer totalement.
Il s'agit d'une histoire vraie et l'attention ne se relâche pas un instant (d'autant que "cine español" oblige, le film était en castillan et en basque, sous-titré en ... espagnol).
Ce que j'en ai retenu quand même, c'est l'existence de clans à l'intérieur aussi bien de l'ETA que du gouvernement espagnol. La lutte contre l'organisation basque était un enjeu majeur pour ceux qui voulaient s'assurer la gouvernance de l'Espagne après la mort de Franco. Dans un tel contexte, Mikel Lejarza faisait figure de simple pion dans un jeu d'échec et sa mort éventuelle n'aurait été qu'un incident de parcours.
Le constat du film, pour banal qu'il soit, n'en est pas moins amer : quand il s'agit d'accéder au pouvoir, que ce soit à l'intérieur d'un gouvernement, ou dans les instances d'opposition, c'est chacun pour soi ! Et la fraternité, l'amitié, la solidarité, sont des valeurs exhibées comme des étendards idéologiques, mais que personne ne prend en compte. Sauf quelques naïfs égarés dans la nasse.
El Lobo a survécu, mais a été contraint de changer d'identité et de visage.
Miguel Courtois, le réalisateur du film a depuis, réalisé Operación E. "E" pour Emmanuel l'enfant de Clara Roas, l'otage des FARC. Le point commun entre les deux films, construits comme de bons polars, c'est apparemment cet intérêt porté aux victimes de l'histoire.
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