http://routedeslivres.blogspot.fr/2008/01/harry-gruyeart.html
L'exposition rétrospective de la Maison Européenne de la Photographie était l'occasion de revoir l'ensemble de son travail. Et j'y ai trouvé ce que j'attendais. Cette façon si particulière d'utiliser la couleur et de magnifier des lieux qui sans cela seraient des lieux sans âme.
Je ne sais pas comment travaille le photographe, comment il parvient à saturer ce rouge intense, mais c'est bien la couleur qui structure l'image dans une composition qui suggère, sans aucunement les parodier, certaines influences picturales.
Parfois ce n'est pas la couleur qui importe, plutôt la lumière, le cadrage avec des piliers qui s'élèvent sans qu'on en voit l'extrémité suggérant ainsi un espace vertical plus grand que la photo, et puis le vide, une certaine profondeur... je ne sais pourquoi, mais ce tableau parfaitement laïc évoque pour moi les tableaux de Pieter Jansz Saenredam, le peintre des églises vides.
L'importance de la couleur dans les photos d'Harry Gruyaert. C'est ce à quoi je m'attendais, c'est ce que je voulais vérifier.
Les photos qui m'ont le plus fascinée toutefois, sont celles où le jeu des couleurs est beaucoup plus discrets, plus subtil, où l'illusion picturale est plus grande encore; avec des paysages qui ont l'air presque trop composés pour être juste réalistes.
Quant à ce ciel à la fois lourd et mouvementé d'Ostende, cette longue perspective qui donne son sens à l'image, cet homme engoncé dans son par-dessus.... c'est le genre de photo qui donne envie de partir toutes affaires cessantes, du côté d' Ostende et Knokke-Le-Zoute ...
Ah, j'ai oublié de dire que les photos d'Harry Gruyaert sont aussi exposées dans plusieurs stations du métro parisien. L'art à la portée de tout le monde... enfin presque : l'art à la portée de tous les Parisiens !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire