Certains
(Télérama ? ) font la fine bouche, trouvent le film "trop mignon",
"presque mièvre" ... Et bien, qu'ils boudent leur plaisir ! Moi je me suis régalée, comme je me suis régalée à quasiment tous les films de ce réalisateur : Kirokazu Kore-Eda.
De film en film, le cinéaste semble creuser le même sujet, celui des relations à l'intérieur d'une famille, d'une fratrie. Il aime confronter le monde des parents à celui des enfants - ici quatre jeunes femmes dont la dernière n'est encore qu'une adolescente - qui, parce que les adultes sont souvent irresponsables, doivent faire face et se débrouiller seuls, devenir à leur tour des adultes en portant le poids de ce qu'ils ont subi et trouver, d'une façon ou d'une autre, un chemin vers la résilience.
Trois grandes soeurs, toutes différentes, avec des personnalités bien marquées, et une petite soeur, comme une pièce rapportée, fruit de la relation adultérine qui a brisé le foyer familial.
Quatre jeunes filles dans une vielle maison de bois.
Quatre saisons dans la petite ville de Kamakura, au bord de la mer.
Le film est souvent éblouissant visuellement, les petits faits de la vie quotidienne sont relatés très précisément et les relations entre les jeunes femmes esquissées avec beaucoup de finesse.
Et puis, vu d'ici, le film paraît si profondément japonais, avec la persistances des codes et des rituels au coeur même de la modernité. Alors, plus que jamais, me vient comme une envie de Japon. Et, c'est certain, je mettrai Kamakura dans l'itinéraire de mon prochain voyage.
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