Parmi les photos présentées, il y a beaucoup de scènes rurales, de portraits de paysans qui correspondent aux séjours de la photographe dans le Champsauret; ces photos s'inscrivent dans le droit fil de la photo humaniste (façon Depardon ?)
Mais j'avoue m'être plus intéressée aux autoportraits : miroirs, reflets, ombres, superpositions... il y a quelque chose de fascinant dans la façon dont la photographe s'inscrit dans sa photo. J'ai beau m'interroger, je ne vois pas dans ces autoportraits la moindre trace de narcissisme, contrairement aux "selfies" d'aujourd'hui où chacun se met en scène sous son meilleur profil.
La démarche de Vivian Maier est curieuse parce qu'elle est systématique; elle s'inscrit dans une série, celle du photographe photographiant. Une sorte de mise en abîme où je crois voir plutôt l'inscription du peintre dans son tableau. Ce qui est représenté, c'est moins la personne que l'acte de peindre ou de photographier !
Mais j'avoue qu'aux photos du Champsaur et aux autoportraits, je préfère encore les photos de rues de Vivian Maier, celle qui mettent en scène l'Amérique des années 50.
Celles-là n'étaient pas présentées à l'exposition, mais elles sont sur Internet et peuvent donc être regardées bien au-delà du 22 Novembre.
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