BUDD SCHULBERG, Un
Homme dans la foule, Equateurs Parallèles, 2017
En une centaine de pages bien tournées, l’auteur fait la
démonstration – brillante – du populisme, en montrant comment l’appel au peuple
et les flagorneries parviennent à masquer le vide de la pensée.
Un homme dans la
foule n’est pas un essai politique, c’est juste une histoire courte (une
petite centaine de pages), drôle et bien enlevée qui laisse le lecteur partagé,
entre rire et colère. On aimerait en
tout cas qu’elle reste pure fiction et qu’il ne prenne à personne l’envie
d’imiter celui qui « s’exprimait sur
les sujets les plus vastes sans avoir la moindre connaissance de l’arrière-plan
factuel ou historique. Un ignorant hardi qui, avec le courage de son ignorance,
n’hésitait pas une seconde à se dresser et à expliquer à ses
« voisins » - ce qui veut dire à tous les Américains – comment mener
leurs propres affaires et celles de la nation. »
Elia Kazan en a fait un film, sorti lui aussi en 1957.
P.S. On doit à Budd Schulberg d’autres romans passés ensuite
au cinéma : Qu’est-ce qui fait courir Sammy, Plus dur sera la chute, Sur
les quais …
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