Drôle de film, vraiment qui m'a laissée bouche bée la plupart du temps. Pour deux raisons au moins !
J'ai d'abord été subjuguée par la personnalité du cinéaste afghan, Salim Shaheen, qui non content d'avoir déjà réalisé plus d'une centaine de films, en tourne parfois deux ou trois à la fois ! Salim Shaheen a un tempérament à son image, grand et massif, aussi généreux qu'explosif parfois, drôle le plus souvent et surprenant tout le temps ! Il fait preuve d'un optimisme et d'un courage - à moins que ce ne soit de l'inconscience - qui lui fait avancer même en terrain miné sans se soucier le moins du monde du danger. Car c'est en Afghanistan que ce documentaire a été tourné, entre Kaboul et Bâmiyân !
Et c'est là, la deuxième raison de mon étonnement, et de mon admiration : le film est réalisé par Sonia Kronlund, une documentariste française, aguerrie, qui connaît aussi bien le pays que sa langue et suit les divagations de ce bon gros géant avec jubilation, bien que beaucoup plus consciente, elle, des dangers réels de la vie en Afghanistan. Blonde, voilée de rose, sourire aux lèvres, dans ce monde (presque) exclusivement masculin, elle détonne peut-être, mais elle s'impose !
Salim Shaleen, Sonia Kronlund, la cinéaste et son sujet partagent de toute évidence la même passion pour un cinéma qui permet d'échapper, un temps, à l'emprise du réel; leur vitalité, leur énergie, leur enthousiasme finissent par être communicatifs.
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