10 février 2025

Je suis toujours là

 Le film de Walter Salles vient à point pour rappeler ce que signifie vivre sous un régime autoritaire où l'arbitraire fait la loi, pour rappeler aussi qu'avant l'Argentine et le Chili, le Brésil avait connu la dictature. 

Emporté par la nécessité de témoigner, de montrer le fonctionnement en l'occurrence plus insidieux que violent de la dictature brésilienne, le réalisateur s'attache à une famille dont le père a brutalement disparu et dont la femme passera sa vie d'une part à protéger ses cinq enfants, d'autre part à chercher ce qu'il est advenu de son mari. Tiré d'une histoire vraie, le film cherche avant tout à présenter Eunice, non seulement comme une femme de grand courage, une véritable héroïne, mais comme une femme parfaite. : toujours tirée à 4 épingles, toujours la bonne attitude, toujours la bonne réponse pour apaiser les inquiétudes des enfants ... Femme à la maison sans souci d'argent, elle vend son patrimoine, déménage, reprend des études, devient avocate, défend les droits des minorités... parfaite, vraiment parfaite! Ce qui finit par nuire à la crédibilité du film, qui ne s'arrête pas là et dans un dernier volet montre la vieille dame qu'elle est devenue, atteinte par la maladie d'Alzheimer. Et voilà, comment avec les meilleures intentions du monde, on fait un film trop long et juste un peu ennuyeux. Mais très édifiant !



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