Le problème avec les films iraniens, c'est qu'ils sont systématiquement couverts d'éloges parce qu'ils sont iraniens et que le réalisateur et les acteurs risquent la prison ou pire pour avoir osé montrer ce qui ne doit pas être montré, dire ce qui ne doit pas être dit.
Alors oui, je veux bien dire qu'il fallait une sacrée audace pour mettre en scène cette histoire d'amour et de sexe entre deux septuagénaires. Fatiguée de son veuvage et de sa solitude, Mahin s'est lancée à la recherche d'une autre âme isolée, qu'elle trouve en la personne de Faramaz, chauffeur de taxi. Et c'est parti pour une folle nuit où tous les interdits ou presque sont foulés au pied : Mahin et Faramaz mangent, boivent de l'alcool, prennent une douche ensemble (la meilleure scène ! en tout cas la plus drôle!) écoutent de la musique, rient, dansent, parlent d'amour.... Mahin bien sûr a posé son voile...
Mon gâteau préféré est indéniablement un film très audacieux, mais un peu lourd aussi. Tout est trop appuyé, trop insistant. Sans doute pour bien faire comprendre au spectateur occidental ce que les Iraniens doivent affronter au quotidien.
Alors non, impossible de chipoter, de chicaner et de pinailler. Il faut aller voir Mon gâteau préféré et saluer le courage de Maryam Moqadam et Behtash Sanaeeha "Nous sommes fier.es de dédier la première de notre film aux dignes et courageuses femmes de notre pays qui sont passées en première ligne de la lutte pour le changement social, qui tentent de faire tomber les murs de croyances dépassées et sclérosées, et qui sacrifient leur vie pour obtenir la liberté.”
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