06 juin 2014

L'éternité n'est pas de trop


Une brève escapade loin de la littérature américaine qui est depuis quelque temps devenue mon quotidien, au profit d'un petit roman dont le titre d'abord m'a enchantée avant que le récit lui-même ne me séduise.

L'éternité n'est pas de trop est un roman de François Cheng qui a quitté la Chine a l'âge de 20 ans et n'a depuis cessé de jouer les intermédiaires entre la culture de son pays d'origine et celle de son pays d'adoption.

L'histoire de Dao-sheng et de Dame Ying reprend l'éternel motif des amours impossibles, comme Lancelot et Guenièvre, comme Tristan et Yseutl, comme Aucassin et Nicolette.... avec quelque chose en plus, quelque chose d'exotique bien sûr mais aussi de mystique ou plutôt de spirituel. Dao-sheng, ex-musicien, ex-brigand et pas tout à fait moine,  médecin et devin, tombé amoureux à jamais pour un seul regard échangé, est un personnage attachant, sans doute parce qu'il ne cesse de s'interroger sur le sens de la vie. Ce qui fait que le roman de François Cheng pourrait passer pour un essai philosophique s'il n'était aussi poétique.


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