13 juin 2014

Drôles de poissons-chats

En fait, l'histoire n'est pas drôle du tout, puisqu'il s'agit de maladie, mais le film lui est souvent drôle, un peu désarçonnant au début, mais au final très émouvant.

Cela commence par une jeune femme, à peine sortie de l'adolescence qui vit seule, terriblement seule et qu'une crise d'appendicite envoie à l'hôpital. Où elle fait connaissance de la femme qui se trouve dans le lit d'à côté; de la femme ET de sa famille : quatre enfants - chacun avec une personnalité bien affirmée ! -  de trois pères différents. La mère est malade certes, mais c'est une femme tonique, fantasque même qui embrasse la vie à pleines mains et qui n'en est pas à une assiette près quand il s'agit de mettre un couvert de plus : peu à peu la jeune fille solitaire trouve sa place dans cette famille à peine déjantée, et prend, comme les autres, sa part de joies et de peines.



C'est sur ce fil ténu, entre mélo et comédie que la cinéaste, Claudia Sainte-Luce a construit son scénario, avec juste ce qu'il faut de clichés et de détails bien observés pour que le sourire efface les larmes, même dans les moments les plus dramatiques. 

Les "acteurs" sont d'un naturel confondant, les dialogues parfaitement ajustés, disputes et bisbilles sont là pour renforcer l'illusion de réalité. Après tant de films mexicains violents et sanglants,  Los Insolitos peces gato, mexicain lui aussi, m'a paru infiniment tendre ! Et très réconfortant !


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