Notre maison à Key West était une maison de rouleur de cigare. A cigare roller's house.
Après les pilleurs d'épaves et les pêcheurs d'éponges ce sont les ouvriers travaillant dans les fabriques de cigares, qui ont fait la prospérité de la ville : les rouleurs de cigares. Nous y sommes !
Les propriétaires des fabriques commençaient par se faire construire une belle et grande maison, du genre de celles que je vous ai déjà montrées. Puis soucieux d'assurer la disponibilité de leur main d'oeuvre, ils faisaient construire à proximité de l'usine, des maisons beaucoup plus modestes pour y loger leurs ouvriers. Ces maisons construites sur des lots très étroits et placées de façon à ce que leur pignon donne sur la rue, comportaient généralement trois pièces, l'une derrière l'autre. C'est sans doute la raison pour laquelle on les appelle "one shot houses" puisqu' une balle tirée depuis la porte d'entrée pouvait ressortir par la porte arrière sans rien fracasser.
Lorsque les fabriques de cigares ont disparu, (et avec elles les ouvriers) ces maisons très simples ont été rachetées, restaurées, rénovées. Très pimpantes elles s'alignent maintenant le long des rues, un peu trop rose dragée, un peu trop bleue layette, un peu trop ... trop !
Je les préfère natures, comme ces deux là, qui situées à l'angle d'Angela Street se présentent parallèlement à la rue. Maisons d'ouvriers sans aucun doute ou "cases de pauv' nèg' "
A quelques rues de là, dans une rue passante, j'ai aussi trouvé cette boutique dont le toit semble s'abandonner, comme s'il gardait encore le souvenir du dernier ouragan.
Ces maisons ont sans doute moins de panache que les maisons patriciennes, mais elles ont leur charme, le charme du guingois !
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