13 juillet 2009

Tübingen

Tübingen, petite ville du pays souabe, si typiquement allemande...
Ou plutôt...
qui correspond si bien à notre imaginaire d'une petite ville allemande : maisons à colombages et au toit pointu, nichées dans la verdure et sagement alignées au pied du château qui domine la ville.


Au bord de la rivière des barques à fond plat attendent le promeneur.


















Tout a l'air si calme, si paisible...
C'est pourtant au bord de cette rivière, dans une tour que l'on vous désigne du doigt que Friedrich Hölderlin, frappé par la folie, a passé les quarante dernières années de sa vie.

Je ne sais rien de Hölderlin, si ce n'est que, grand tourmenté, il a vécu en pleine période romantique, période tourmentée s'il en est. Le livre que Zweig a consacré à Kleist, Höderlin et Nietzsche sous le titre Combat avec le démon, devrait me permettre d'en savoir un peu plus, à moins que je ne me risque à lire Hypérion. En traduction car je crains que l'allemand ne dépasse largement mes compétences !

Les rives du Neckar sont très romantiques, il est vrai, mais le charme de la ville tient je crois à sa modestie qui lui a permis de garder toute son authenticité.

Au hasard des rues on tombe sur des maisons qui semblent tout droit sortir du Moyen-Age. Celle-ci porte sur sa façade une étrange porte de métal comme un coffre-fort ? ou le souvenir d'un ancien monte-charge ?
Simple, sans ornements superflus, sans même un pot de géraniums, elle est presqu'austère, mais révèle ainsi toute la complexité de sa structure.








Couverte de fresques, la façade de l'hôtel de ville est un peu moins austère, mais la sobriété des couleurs (ocre, beige, gris, marron) à peine relevées d'un peu de bleu charme le regard.
Et si le "rathaus" a malgré tout un petit air baroque, c'est à l'horloge et au clocheton qui la surplombe qu'il le doit.








Au charme, Tübingen ajoute le prestige, celui d'une université fondée en 1477 et qui s'honore d'avoir contribué à l'éducation de quelques uns des plus grands noms de la culture allemande : Schelling, Hegel, Möricke, Uhland etc...

Et si l'on en juge par le nombre de théâtres, cinéma, galeries et surtout librairies et bibliothèques installés dans la ville, la vie culturelle y est particulièrement foisonnante.

Trop sage Tübingen ? Trop littéraire ? Trop philosophique ?
Mais non !

Regardez le beau dragon que j' ai trouvé sur les murs du château.
Juste ce qu'il faut d'extravagance pour bousculer l'image un peut trop sage de la ville.

Aucun commentaire: