Encore un film dur, terrifiant, pas toujours agréable à regarder car un peu trop violent, un peu trop sanglant. Mais comment faire un film tendre sur la guerre ?
Danis Tanovic, le réalisateur de l'inoubliable No Man's Land met en scène dans son nouveau film deux photographes de guerre en mission au Kurdistan où se prépare un offensive. Mais en attendant, les blessés affluent dans un "hôpital de campagne", une grotte en réalité, où affluent les blessés de toutes sortes. Il appartient au seul médecin opérant en ces lieux de faire le triage, de distinguer ceux qu'il a une chance de sauver de ceux qui sont de toute façon condamnés à mourir bien qu'encore vivants. Les scènes sont vues à travers l'objectif des photographes et l'on perçoit rapidement que ce qui intéresse Tanovic ce n'est pas l'issue ni même les enjeux politiques de la guerre, mais ses conséquences humaines. Quel est le degré de résistance d'un individu à l'insoutenable ? Peut-on garder les yeux ouverts devant l'horreur ? Personne ne sort indemne de la guerre mais certains apprennent à composer avec la mort, d'autres pas. Pourquoi ? Comment ?
La partie la plus faible du film - à mon gré - est la partie la plus démonstrative, celle où Tanovic fait intervenir un psychiatre pour permettre au personnage principal de dire sa souffrance et l'amener ainsi à résilience. Le contraste - voulu - entre les champs de guerre et les fêtes branchées est, lui aussi, un peu trop démonstratif; à trop vouloir bien faire Tanovic n'a peut-être pas suffisamment compté sur l'intelligence du spectateur. Mais en dépit de ses défauts, ce film reste tout à fait passionnant.
A éviter quand même un jour de cafard !
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