C'est
l'histoire d'une maison, étrangement moderne pour l'époque (les années
30). C'est surtout l'histoire du couple et de l'enfant qui habitent la
petite maison. Une histoire vue à travers le regard de Taki, la jeune bonne
venue directement de sa campagne.
Entre Taki et Tokiko, sa maîtresse, des liens se nouent d'autant que l'enfant de Takiko est touché par la maladie. Cette gentille chronique prend toutefois une autre tournure quand apparaît dans le cercle familial le beau et romantique Ikatura.
Yoji Yamada, le réalisateur, a l'art d'esquisser, de suggérer et de faire parler ses images. En s'autorisant des allers-retours entre deux époques, celle de Taki jeune et celle de Taki à la fin de sa vie, il inscrit son récit dans la grande Histoire, revue et visitée. Car entre le Japon belliqueux des années 30 et le Japon pacifié d'aujourd'hui, deux générations ont considérablement fait évoluer les mentalités et les moeurs.
La Maison au toit rouge pourrait n'être qu'une banale histoire d'amour en kimono; mais on y trouve aussi une réflexion toute en délicatesse sur la condition de la femme japonaise, et sur la société japonaise en général. Il y a de surcroit - plaisir de l'oeil - les kimonos de Tokiko qui ne porte jamais deux fois le même !
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