Il y a des films qui sont plus pesants que d'autres. Malgré - à cause de ?- toutes leurs bonnes intentions.
Vouloir montrer que le dépaysement permet de sortir de sa coquille et de s'ouvrir à autrui, est certainement louable. Mais fallait-il pour cela choisir une situation de deuil qui contraint une mère à faire un voyage en Chine pour récupérer le corps de son fils, mort dans un accident de voiture ?
Le voyage comme outil de résilience. Sans doute. Reste que le film est lourd, insistant et que le jeu de Yolande Moreau engoncée dans son manteau et ses écharpes ne l'allège en rien. Elle est le plus souvent monolithique, hébétée autant par la douleur sans doute que par l'étrangeté du monde dans lequel elle pénètre. De là à parler de voyage initiatique ... Bien sûr elle s'adapte à toutes les situations, bien sûr elle ne porte pas de jugement, bien sûr elle va peu à peu vers les autres ou plutôt elle accepte que les autres viennent à elle. Mais Zoltan Meyer est si soucieux de faire la leçon au spectateur qu'il en finit par oublier la très soutenable légèreté de l'être. Je ne vais pas au cinéma pour me voir infliger un pensum, que de surcroit je ne pourrai critiquer qu'avec mauvaise conscience puisque le propos est ... louable !
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