Concours de la Femis : terrible exemple de cet élitisme à la française où tout finalement se joue sur l'entretien, le "grand oral" c'est à dire la relation - toujours trop brève - entre un candidat, bien trop conscient des enjeux pour être simplement lui-même - et trois membres de la la profession dont les critères d'appréciation sont, en fin de compte, terriblement subjectifs, car il n'est pas facile de prendre la mesure d'un individu à l'orée de sa vie, de comprendre son parcours, ses attentes, de deviner son potentiel. Surtout quand il s'agit d'un domaine créatif comme le cinéma.
Claire Simon consacre la plus grande partie de son film à cet exercice difficile, à la fois stressant pour les uns et lassant pour les autres, mais peut-être faussé par la présence de la caméra. Les entretiens sont apparemment publics, mais les délibérations ne le sont certainement pas. D'où une certaine gène à voir le profil des candidats ainsi discuté à l'écran.
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