05 mai 2017
I am not your negro
Le film a été diffusé en avant-première sur Arte, mais sortira d'ici peu en salle et j'ai bien l'intention d'aller le revoir. Parce que depuis le temps que l'on parle des droits civiques, on serait tenté d'oublier les luttes qui ont eu lieu et celles qui sont encore à mener. Parce qu'il est toujours difficile aussi de prendre la mesure de la haine, de comprendre ce qui la fonde et d'imaginer ses conséquences.
James Baldwin, auteur de romans et d'essais comme Chronique d'un pays natal et La Prochaine fois, le feu a quitté les Etats-Unis dès 1948 pour fuir la ségrégation. Il n'est retourné dans son pays qu'en 1957 et s'est rapproché à ce moment des militants qui mènaient la lutte en faveur des droits civiques.
Le documentaire de Raoul Peck retrace l'histoire de cette période en s'appuyant sur les écrits de Baldwin, qui avait l'intention de faire un film sur l'assassinat de trois des militants les plus connus : Medgar Evers en 1963, Malcolm X en 1965 et Martin Luther King en 1968. Le point de vue du film est donc celui de Baldwin, et ses discours, sont assortis d'images d'archives aussi nombreuses que significatives.
Je ne suis pas votre nègre est un film dense, peut-être trop dense pour n'être pas un peu confus par moments. Il n'entend pas seulement réveiller les mémoires mais troubler les consciences, car si la situation des Noirs s'est améliorée depuis les années 60 évoqués par le film, la relation entre les Blancs et les Noirs est loin d'être pacifiée comme l'ont montré certains événements récents. Et c'est la raison pour laquelle j'aimerais le revoir, en VO et sur grand écran.
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