Le chemin de fer y passait autrefois. La gare, désaffectée sert actuellement de mairie.
La ville, qui compte moins de 100 habitants, est regroupée autour d'un parc, modeste mais charmant, planté d'espèces propres à attirer les insectes et les oiseaux pour favoriser la pollinisation en général et la migration des monarques en particulier. Les monarques qui dans leur migration se soucient bien peu des frontières et des murs.
Car la grande affaire de Patagonia c'est la préservation de la nature, et en particulier des semences indigènes, propres à régénérer la prairie. A l'instigation de Gary Paul Nabhan, ethnobotaniste, grand défenseur de la biodiversité et soucieux du déclin de la politisation.
Patagania, et c'est ce qui m'a semblé le plus intéressant, conjugue souci écologique et esprit communautaire. Ainsi le petit café joliment dénommé Gathering Grounds semble être le lieu où il fait bon venir prendre un sandwich, un café, et surtout le temps de discuter avec son voisin, de retrouver des amis... Un lieu sans chichi mais ouvert à tous.
Et j'avoue avoir beaucoup apprécié l'intitulé de la station service : The Politically Incorrect Gas Station qui laisse clairement augurer de la couleur politique de son propriétaire.