Je n'avais pas voulu lire son précédent roman, trop dur, trop noir, trop violent pour moi. J'ai commencé Le Chien des étoiles avec réticence et les premiers chapitres ne m'ont pas incitée à poursuivre : trop de vies massacrées, des vies d'enfant qui plus est. Mais peu à peu le ton change, la réalité reste brutale, mais les êtres que l'on suit, Gio, Papillon et Dolorès ne le sont pas. Gio est grand et fort, c'est un géant fragile, un géant au grand coeur, qui prend sous sa protection les deux autres, des enfants perdus à qui la vie n'a fait aucun cadeau. Le fil est tiré, les chapitres se suivent et je n'ai plus lâché le livre. Car il y a, malgré la noirceur, de la tendresse entre ces trois êtres, de la solidarité bien sûr, de la bienveillance aussi, tout ce à quoi le lecteur légitimement aspire.
Sans compter que l'auteur, Dimitri Rouchon-Borie a une façon bien à lui de donner vie à ses personnages, de pénétrer dans leur tête, de restituer leur langage intérieur qui permet au lecteur d'éprouver pour eux de l'empathie et pas seulement de l'intérêt. Et je n'ai pas regretté ma lecture.
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