Oui c'est bien d'une chasse à l'homme qu'il s'agit, mais une chasse à l'homme qui se déroule au ralenti. Pas de course poursuite, mais une longue approche solitaire pour confirmer que "la proie" est bien la bonne et que malgré les apparences, et sa nouvelle identité, il s'agit bien du tortionnaire syrien recherché par un groupe d'activistes qui se sont engagés à se venger peut-être - Hamid a été emprisonné, torturé, sa femme et sa fille ont été tuées dans un bombardement - mais avant tout à faire en sorte que les criminels soient punis.
Plus qu'une chasse à l'homme c'est donc bien d'un film éminemment politique qu'il s'agit et si le réalisateur, Jonathan Millet a choisi de parler de la Syrie, son film rappelle forcément les poursuites contre les criminels nazis et leurs collaborateurs, qui se sont poursuivies jusque dans la 2e moitié du XXe siècle et la traque sans répit menée par Israël contre les terroriste des Jeux Olympiques de 1972. Mais la question - et le final du film le rappelle finement - est de distinguer la justice de la vengeance.