Le film de Naoko Ogigami, premier film de la réalisatrice sorti en France, m'a laissé particulièrement perplexe et je me demande encore quel était son propos. S'agit-il d'un film féministe qui entend dénoncer la façon dont les femmes sont traitées au Japon et inciter Yoriko, ménagère de 50 ans au service d'un mari et d'un fils qui abusent de sa docilité à se révolter et à suivre sa propre voie ? S'agit-il au contraire de souligner les déséquilibres d'une femme toujours prête à se réfugier dans des passions exclusives, qu'il s'agisse de jardinage ou de pseudo spiritualité ? S'agit il de critiquer une société japonaise excessivement normée ou de montrer la faiblesse d'une femme incapable de savoir ce qu'elle veut, ce qu'elle vaut, trop timorée pour imposer ses choix ?
Il est vrai que le monde n'est pas binaire et que le film reflète sans doute la complexité de la société japonaise autant que celle des individus. Mais le film m'a néanmoins paru trop chargé - les retombées de Fukushima, le cancer, les sectes, la surdité ... et partant trop confus pour être tout à fait convaincant.