Depuis Les Bisons de Broken Heart, je ne cesse d'attendre les nouveaux livres de Dan O'Brien, certaine d'y retrouver à chaque fois le même univers. Celui d'un rancher du Sud Dakota, qui a consacré sa vie à l'élevage de bisons, et, plus encore à la restauration de la Prairie, sachant que l'un ne va pas sans l'autre. Ecologiste dans l'âme, profondément humaniste, c'est, entre autres, à travers ses livres que Dan O'Biren partage ses convictions. Parfois sous forme de récit, parfois sous forme de roman comme c'est le cas dans Adieu Dakota.
Que ma lecture du roman soit un peu biaisée, j'en conviens parce que je prends toujours plaisir à retrouver l'évocation de lieux que j'ai moi-même parcourus. Mais il y a d'autres entrées pour apprécier ce roman qui se présente en fait comme un récit familial. En effet Jason, le personnage principal, revient auprès des siens dont il s'était éloigné : sa mère est en fin de vie et ces retrouvailles sont l'occasion pour lui de revenir sur les événements du passé et ce qui l'a poussé à partir. La confrontation entre le passé et le présent est certes personnelle, mais elle permet à l'auteur de montrer les changements intervenus dans cet Etat rural de l'Amérique depuis que les réserves de gaz de schiste ont commencé d'y être exploitées de façon intensive ce qui n'est pas sans modifier et l'économie et le mode de vie des habitants de la région.
Dans un monde qui ne cesse d'évoluer et dont les changements paraissent irréversibles, il appartient à chacun de faire ses choix. Accepter ? S'habituer ? Partir ? Continuer ? S'adapter ? Renoncer ? Résister ? Adieu Dakota est bien un roman, pas un essai philosophique. Et pourtant ...
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