Pourquoi cet écrivain me fascine-t-il autant ? Je ne sais pas vraiment... Peut-être parce que ses livres sont presque toujours des objets improbables, rarement de vrais romans, souvent des récits personnels, entre récit de voyage et récit intime. Il parle de lui, de ce qu'il voit, des gens qu'il rencontre et qu'il écoute. Il parle des écrivains qu'il aime, Cendrars en tête. Un peu baroudeur, un peu érudit. Souvent râleur, rarement enthousiaste... Il écrit comme il est, libre avant tout. Et ce petit livre, récemment publié aux éditions Verdier ne se démarque pas des précédents.
L'écrivain a eu l'opportunité d'embarquer sur le Champlain, un bâtiment de la marine nationale chargé entre autres de ravitailler les bases militaires ou scientifiques des Îles Eparses, au large de Madagascar. Voyage immobile, puisque ce sont les paysages qui se déplacent et qu' Olivier Rolin n'a, au sens propre rien à faire qu'à regarder, contempler, admirer ... Paysages marins, paysages insulaires, ciel et mer toujours changeants, alors qu'à bord la routine l'emporte. Olivier Rolin observe, questionne, écoute, comme le ferait un journaliste, et puis se retire dans sa cabine, pour lire, encore et encore.
Pour avoir un jour traversé l'Atlantique sur un cargo, je n'ai pas eu trop de peine à me glisser entre les lignes, mêlant mes propres souvenirs aux observations de l'écrivain. Ma vie était devant moi, la sienne est derrière lui, mais l'expérience n'est pas si différente.
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