Luang Prabang est définitivement une ville pour les amoureux de l'architecture, car à côté des pagodes bouddhistes dont j'ai déjà parlé il y ces grandes bâtisses qui datent de l'époque coloniale qui ont l'air de vieilles demeures provinciales, maisons de notables, spacieuses, élaborées, avec parfois quelque chose d'un peu asiatique : une corniche relevée, un fronton alambiqué, un porche ...
Certaines, protégées par l'Unesco, ont été restaurées; elles ont changé de fonction et abritent désormais boutiques, hôtels ou restaurants. D'autres, à l'abandon, sont restés en l'état, décaties, rongées par l'humidité, au bord de la ruine. Les jardins sont envahis par les ronces au milieu desquelles se glisse parfois un bougainvillé.
Car elles permettent de rêver, d'imaginer... de se souvenir des fêtes, des réceptions ou des disputes dont leurs murs ont été les témoins. De se demander par quel bout on commencerait si on avait la charge de les restaurer. Faut-il garder sur les murs ce jaune un peu fade ? Et le flamboyant qui a trop poussé faudra-t-il l'abattre pour redonner aux pièces du haut un peu de luminosité ? Et l'escalier, moussu et branlant, pourra-t-on le conserver ?
Si vous passez par Luang Prabang, soyez gentils, dites-moi ce que ces maisons sont devenues !
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