05 avril 2007
Architecture coloniale
Luang Prabang est définitivement une ville pour les amoureux de l'architecture, car à côté des pagodes bouddhistes dont j'ai déjà parlé il y ces grandes bâtisses qui datent de l'époque coloniale qui ont l'air de vieilles demeures provinciales, maisons de notables, spacieuses, élaborées, avec parfois quelque chose d'un peu asiatique : une corniche relevée, un fronton alambiqué, un porche ...
Certaines, protégées par l'Unesco, ont été restaurées; elles ont changé de fonction et abritent désormais boutiques, hôtels ou restaurants. D'autres, à l'abandon, sont restés en l'état, décaties, rongées par l'humidité, au bord de la ruine. Les jardins sont envahis par les ronces au milieu desquelles se glisse parfois un bougainvillé.
Ce sont elles qui ont ma préférence.
Car elles permettent de rêver, d'imaginer... de se souvenir des fêtes, des réceptions ou des disputes dont leurs murs ont été les témoins. De se demander par quel bout on commencerait si on avait la charge de les restaurer. Faut-il garder sur les murs ce jaune un peu fade ? Et le flamboyant qui a trop poussé faudra-t-il l'abattre pour redonner aux pièces du haut un peu de luminosité ? Et l'escalier, moussu et branlant, pourra-t-on le conserver ?
Si j'avais eu des euros, des dollars, des baths ou des kips plein mes poches, j'aurais acheté trois maisons à Luang Prabang. Une blanche, juste en face de l'Amata, notre petite "guesthouse", la rose tout au bout de la rue avant d'arriver au Vat Xieng Thong et puis la jaune dans la rue perpendicualire à côté de la galerie du jeune photographe qui vient de s'installer.
Si vous passez par Luang Prabang, soyez gentils, dites-moi ce que ces maisons sont devenues !
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