Dans notre souvenir, c'étaient les plus belles pagodes du monde : fines, élancées, délicates...dorées à l'or fin : de vraies feuilles d'or que les fidèles achetaient par piété, apparemment plus soucieux d'orner l'habitat de leurs dieux que de remplir leurs ventres. Rouge, noir, or. Trois couleurs seulement. Pas de monstres, pas de grotesques mais des Apsaras, des fleurs stylisées, des motifs appliqués au pochoir sur les colonnes qui soutenaient les temples.
Comme sur cette vieille diapo de 1974 !
Aujourd'hui, les pagodes sont toujours là.
Un temps abandonnées pour cause de différent idéologique, elles ont été réouvertes lorsque le Laos est passé à un régime communiste "allègé".
Certaines ont été restaurées, grâce aux efforts conjugués de l'Unesco et de bienveillants donateurs, souvent des Laotiens expatriés.
D'autres restaurations sont en cours ...
Pourtant l'éblouissement n'est plus le même !
Notre regard s'est-il blasé ?
Je ne crois pas.
Il y a, à Luang Prabang plus de 25 pagodes : Vat Xieng Thong, Vat Visunarat, Vat Aham, Vat That Luang, Vat Maisuvannaphumaham, Vat Manolom, Vat Xieng Muan, sans oublier les temples du Phus Si, la colline qui domine la ville : de quoi tourner la tête à n'importe quel amoureux de l'architecture bouddhiste.
Mais celle qui a ma préférence, celle qui m'a vraiment émue se trouve de l'autre côté du Mékong, dans le village de Xieng Maen dont elle porte le nom. Elle n'est ni plus grande, ni plus vieille, ni plus prestigieuse que les autres : mais lorsque la vieux moine qui en a la charge a sorti de sa poche une très grosse clef et poussé les deux battants de la porte, dans l'instant, j'ai retrouvé tout ce dont je me souvenais et que j'aime tant : une forêt de colonnes noires et or, dans un ensemble rouge sang. Simple, modeste, éblouissant.
Et puis, il faut bien le dire, nous étions seuls ...
04 avril 2007
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