18 octobre 2007
Dormir dans un phare
Un rêve de gosse ? Un rêve de marin ? Un rêve de poète ?
Un rêve devenu réalité puisque qu'au bout du bout de Cape Cod, il existe un phare qui accueille quelques visiteurs de passage.
D'accord, nous n'avons pas vraiment dormi dans le phare, mais dans la maison du gardien; et puis ce n'est pas vraiment un hôtel puisqu' il a fallu apporter draps, serviettes, nourriture et même eau ! Mais ce sont là des détails, car lorsqu'on arrive au bout de la piste et qu'il n'y a plus que le phare, entre l'océan et les dunes...
lorsque, au soir tombant s'allume la lanterne
on se dit que vraiment rien ne vaut une chambre avec vue sur la mer !
Le phare de Race Point Light house n'est qu'un tout petit phare, de 40 pieds. Il a été construit une première fois en 1816 mais la structure actuelle date de 1876. Il appartient depuis 1995 à la New England Lighthouse Foundation qui a, à coeur, de le restaurer.
Le phare a été automatisé en 1987 et deux fois par an, une équipe de Coast Guards vient vérifier son fonctionnement.
Voici pour les détails techniques mais vous en apprendrez plus en allant sur http://www.rudyalicelighthouse.net/MassLgts/RacePt/RacePt.htm
ou http://www.racepointlighthouse.net/Pages/cover.html
Au petit matin, on se promène pendant des heures dans les dunes : le vent, le sable et la mer pour seul horizon. L'espace est immense, la végétation plus variée qu'on ne pourrait le croire; on discerne sur le sable de multiples traces, mouettes et autres oiseaux des mers, coyotes peut-être puisque le gardien nous a affirmé qu'il y en avait; on croise une grenouille qui, immobile sur le sable, tente de passer inaperçue.
Devant tant de beauté, l'esprit s'apaise... avant que ne vienne l'ennui ?
Mais non! nous n'aurons pas le temps de nous ennuyer car déjà il nous faut repartir.
Les oiseau des mers rarement se posent; un frémissement d'ailes et les voilà dans le ciel à s'agiter frénétiquement.
... les pêcheurs, venus en nombre, dans leurs énormes 4x4, se garer, avec tout leur attirail - les cannes à pêche, les fauteuils, les glacières, les BBQ - au bord de l'eau, à ras de l'eau.
Paradoxe américain : dans une nature dont le caractère "sauvage" a été soigneusement préservé, un paysage propice à la contemplation, on croise des hordes mécanisées et parfois bruyantes (je me souviens encore des vrombissement des Harley Davidson transperçant le silence de Death Valley un dimanche matin ! )
Mais regardez bien les visages épanouis de ces deux pêcheurs de Race Point. Ils sont visiblement aussi heureux d'être là que je le suis. Alors ?
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