Je ne connaissais pas Zhu Xiao-Mei jusqu'à ce qu'une amie me prête La Rivière et son secret, le livre où cette pianiste raconte sa vie. Et quelle vie !
Originaire de Shanghaï, la famille de Xiao-Mei s'installe à Pékin en 1950. Son histoire se confond à partir de là avec celle du maoïsme. Pianiste aussi douée que précoce, elle entre à 10 ans au Conservatoire de Pékin alors même que commence la "révolution culturelle". Les documents et surtout les témoignages sur cette période sont peu nombreux tant il est difficile pour les Chinois, quelle qu'ait été leur position à ce moment là, victime ou bourreau, de parler de ce qu'ils ont vécu.
Xiao-Mei le fait, avec beaucoup de sincérité, mais aussi avec tout le recul que lui ont apporté les années qui ont suivi, alors qu'elle est parvenue à reprendre ses études musicales, à quitter la Chine pour un premier exil aux Etats-Unis avant un exil définitif en France.
Rien n'a été facile pour elle et l'on reste époustouflé par son courage, sa ténacité, sa capacité à résister aux difficultés de tous ordres.
L'éditeur a choisi de mettre en sous-titre : le destin d'une femme d'exception. Zhu Xiao-Mei, à n'en pas douter est quelqu'un de remarquable. Elle est aussi m'a-t-on dit, une pianiste remarquable. Je le crois volontiers mais je ne l'ai pas encore écoutée.
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