Le musée du quai Branly présente une exposition intitulée "Autres Maîtres de l'Inde", dédiée à la culture visuelle des communautés de l'Inde rurale. Son principal intérêt est peut-être de montrer comment des artistes contemporains reprennent et transforment des techniques anciennes, des motifs rituels pour en faire quelque chose de neuf. L'invention s'appuie sur la tradition mais s'éloigne de la simple reproduction.
Parmi les artistes exposés, j'ai particulièrement aimé Jivya Soma Mashe. Les dessins rituels étaient autrefois exécutés avec de la farine de riz. Jivya Soma Mashe utilise désormais de la peinture blanche, de l'ocre et la bouse de vache (!) pour représenter, sur la toile, les activités des villageois.
Les formes sont simplifiées : deux triangles inversés suffisent à représenter un personnage, ici bizarrement doté de quatre mains.
La spirale rend le mouvement de la danse
dont une vidéo placée à côté nous montre le déroulement.
Si les formes de bases sont simplifiées, l'observation est précise, minutieuse et l'on peut passer un temps infini à détailler chacun de ces tableaux : une femme, un enfant sur les hanches et un cruche remplie d'eau sur la tête revient du puits où d'autres femmes sont en train de tirer l'eau; deux gamins se chamaillent un je ne sais quoi. Et j'aime tout particulièrement la façon dont Jivya Soma Mashe dessine les maisons avec ses petits personnages à l'intérieur; presque toujours il y en a un, étendu sur une natte : celui qui paresse pendant que le monde s'agite autour de lui ? Peut-être ...
Passionné par la peinture des Warlis en général et de Jivya Soma Mashe, Hervé Periolle leur a consacré un blog . La meilleure façon d'en savoir plus est d'aller y faire un tour !
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