30 août 2011

Melancholia

Pourquoi refuser d'utiliser un pied, un chariot, une grue pour stabiliser la caméra ? Pourquoi modifier en permanence l'angle de prise de vue et filmer successivement le visage, les pieds, les mains de la personne qui parle, puis à nouveau, les pieds, la tête etc... ? Pourquoi multiplier les champs/contrechamps inutiles ? Pourquoi tant de mouvements de caméra avec pour seul résultat de rendre le spectateur définitivement malade. Mal de mer, malaise vagal... Sortir, quitter la salle, retrouver l'air frais, respirer.
Terminé ! Je n'irai plus voir aucun film de Lars von Triers !

Il peut arriver que l'effet "caméra à l'épaule" corresponde au sens profond du film et que l'effet "caméra subjective" apporte un plus, comme un sentiment d'oppression ou d'enfermement. Je pense au film des frères Dardenne, intitulé Le fils, bien que celui-là aussi m'ait rendu malade ! Mais Melancholia ne m'a laissé qu'une furieuse envie de m'emparer de la caméra pour l'empêcher de bouger. Les affres de Justine m'ont laissée de glace et la supposée collision de la planète Melancholia avec la terre, en dépit de la beauté de certaines images, ne m'a ni émue, ni désespérée, juste ennuyée !
Difficile de dire du mal d'un film à ce point encensé par la critique, mais le point de vue de Pierre Murat dans Télérama me conforte dans ma position. Nous sommes au moins deux à penser beaucoup de mal de Melancholia !

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