On fait parfois de lui un écrivain pour la jeunesse. Sans doute parce qu'il raconte des histoires simples, et touchantes. C'est vrai. Mais ses histoires sont assez subtiles pour séduire n'importe quel lecteur, quel que soit son âge.
Parfois aussi on veut faire de lui un "nature writer" à l'américaine. Mais il sera toujours difficile pour un auteur français d'imaginer un personnage aux prises avec une nature aussi sauvage et puissante que la nature américaine. Question d'espace.
On dit encore qu'il creuse toujours le même sillon, celui de la relation père/fils. Avec quelques variantes. Ce n'est pas faux. Mais qu'y a-t-il de plus important que la relation entre deux êtres humains ? Et n'est-ce pas le propre d'un grand écrivain que de reprendre sans se lasser le même thème, celui qui le définit. Comme Modiano qui n'a cessé d'écrire sur la mémoire et la guerre, la guerre et la mémoire.
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Un roman de Mingarelli, c'est tout simple - simple mais pas mièvre, contrairement à ce que laisse penser l'illustration de couverture - un récit limpide, une écriture juste, loin des effets de mode. Un plaisir rare.
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