 Mais il y a voyage et  voyage. Celui que nous propose l’écrivain haïtien, Lyonel Trouillot, est  particulièrement séduisant. On se laisse prendre d’abord à l’exotisme,  celui d’un retour au pays natal pour qui en a été éloigné longtemps. Le  charme de la langue, musicale, comme une lente mélopée faite de phrases  courtes, ajoute au plaisir de lire.  L’essentiel pourtant est ailleurs.
Mais il y a voyage et  voyage. Celui que nous propose l’écrivain haïtien, Lyonel Trouillot, est  particulièrement séduisant. On se laisse prendre d’abord à l’exotisme,  celui d’un retour au pays natal pour qui en a été éloigné longtemps. Le  charme de la langue, musicale, comme une lente mélopée faite de phrases  courtes, ajoute au plaisir de lire.  L’essentiel pourtant est ailleurs. 
L’essentiel est ce que Thomas, son guide vers le village d’Anse-à-Fôleur  apprend à Anaïse au sujet de sa famille, de son grand-père et du «  colonel », ces gens de pouvoir et de force, disparus dans un incendie  jamais expliqué, mais que l’on soupçonne d’origine criminelle.  L’essentiel, c’est surtout ce que Thomas dit à Anaïse de son pays, de  Jacob, de Justin, de Solène et des gens du village, simples pêcheurs  pour qui posséder est moins important que vivre, aimer, partager.
C’est  ainsi, que sous la plume de Lyonel Trouillot, la quête des racines de  la jeune citadine revenue au pays devient, tout simplement, leçon de  vie. Malraux l'avait bien dit : ce n'est pas un "misérable tas de petits secrets" qui fait la grande littérature, mais une certaine idée de l'homme.
 
 
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