29 avril 2013

規模のくに

Kibô no kubi.  Terre d'espoir. Mais c'est le titre anglais, Land of Hope qui a été retenu pour la version française de ce film japonais. Et bien tant pis pour cette incongruité de la distribution cinématographique, parce que, quel que soit son titre, ce film est beau, intelligent, émouvant, en un mot : passionnant.

Land of Hope n'est pas un film catastrophe, c'est un film après la catastrophe, après que la terre a tremblé, après que la centrale nucléaire a explosé.
C'est un film qui raconte ce qu'il advient de ceux qui ont été évacués, et de ceux qui ne l'ont pas été; ceux qui font semblant de croire que la vie redeviendra comme avant et ceux qui savent que rien ne sera jamais pareil; ceux qui nient les effets des radiations et ceux qui en sont obsédés, ceux qui ...
C'est un film de paysages dévastés, de centre d'hébergement surpeuplés, un film de panique et d'angoisse. Mais c'est aussi et surtout un film d'espoir, de confiance et d'amour.


Trois couples de génération différente sont au centre du film. Trois ou plutôt quatre si on compte le couple d'enfants qui fouillent les décombres pour y retrouver des disques des Beatle et s'en vont l'un derrière l'autre en marchant à petits pas précautionneux : "ippo, ippo" . "Un pas, un pas". Le motif repris plus loin dans le film lui donne tout son sens : pas à pas, le Japon se reconstruira. Un pas après l'autre. Ippo. Ippo.

La vieille dame au visage si doux, retombée en enfance depuis longtemps déjà, a revêtu son plus beau kimono et danse au milieu du terrain vague enneigé. Elle a tout oublié, tout sauf les gestes de l'amour car même abîmée, la vie est encore là.
Et ce sont ces petits moments de grâce qui font tout le charme du film de Sion Sono.





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