On commence par s'extasier sur la beauté des paysages en se disant que l'Algérie, c'est vraiment très beau (même si l'on découvre au générique que le film a été tourné au Maroc !). Mais la prégnance d'un paysage comme celui-là, ça compte dans un film.
Car c'est dans ce paysage que s'inscrit l'histoire des deux hommes, Daru et Mohammed. Ils sont tous les deux nés là-bas, l'un dans une famille arabe traditionnelle qui applique la loi du sang, celle qui consiste à tuer celui qui vous a fait du mal. L'autre est né dans une famille espagnole, autant dire française aux yeux des Arabes, mais arabe aux yeux des Français. Lui croit à l'éducation à la justice, à l'humanité.
Autour d'eux il y a les premiers mouvements de ce qui deviendra la guerre d'Algérie : insurrection, répression. Et chacun est sommé de choisir son camp. Nul ne peut s'abstenir.
Loin des hommes est un film qui voudrait en 1h 41 minutes exposer toute la complexité de ce moment de l'histoire qui a vu se déchirer des hommes qui avaient grandi côte à côte. Et il y parvient presque. Au prix de quelques raccourcis sans doute, mais ce qui apparaît clairement à la fin du film c'est que, quelles que soient les conditions c'est à chacun de choisir son chemin. Rien n'est jamais écrit. Mais il faut oser choisir.
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