31 octobre 2017

Le Jardin du musée Nezu


L'entrée du musée Nezu est spectaculaire et constitue en sas bienvenu entre la ville et ... le jardin ! 


Car oui, je l'avoue, nous n'avons pas visité le musée, juste le jardin ! Mais quel jardin. Un havre  de sérénité au milieu de la frénésie urbaine.

 Un jardin presque sauvage, mais en réalité parfaitement maîtrisé.


Avec de superbes pièces d'eau et même un bateau ! 




Un jardin de silence à peine troublé par le bruit de l'eau, et le chant des oiseaux .


La nature dans toute sa splendeur ? 
Non, la nature mise en beauté par le labeur des ninjas-jardiniers.  

29 octobre 2017

Tokyo : le nouveau musée Hokusai

J'avais manqué le musée Asakura, je ne pouvais manquer le musée Hokusai, qui a ouvert ses portes il y a moins d'un an.  Et j'ai été comblée.

Je ne me lasse pas, il est vrai de voir les estampes de l'artiste le plus célèbre du Japon, malgré les expositions déjà vues ici ou là. J'aime sa façon de croquer les gens, les positions, les détails, sa façon de composer une scène, un peu à la manière d'un photographe (?). 
 





 En dehors même de l'intérêt que l'on peut porter à l'oeuvre de Hokusai, le bâtiment lui-même mérite que l'on s'aventure, depuis la gare de Ryogoku,  le long de la Sobu Line pour gagner le quartier de Sumida, le quartier où est né Hokusai, en 1760.


L'architecte du musée est Sejima Kazuyo, celui-là même qui a réalisé le musée du XXIe siècle de Kanazawa, le New Museum de New York et, en France, le Louvre-Lens.

Lignes épurées,  façades recouvertes d'aluminium, le musée semble se fondre dans les couleurs du ciel. Mais ce que j'aime par dessus tout, c'est la façon dont il s'insère dans le quartier, devant un grand espace avec jeux et rires d'enfants qui donnent vie à l'ensemble. 





28 octobre 2017

Tokyo : Yanaka

En dehors des 23 arrondissements officiels, Tokyo se subdivise en une multitude de petits quartiers, très différents les uns des autres. Jusqu'à se croire, parfois, dans une autre ville.
C'est le cas du quartier de Yanaka qe nous avions décidé de découvrir ce matin.

Yanaka a été épargné par le tremblement de terre de 1923 aussi bien que par les bombardements américains. A le parcourir on se croirait parfois dans un film du siècle passé.
"C'est un quartier de tombes ! " m'avait dit un ami. Et c'est certainement ce qui frappe en premier. Partout des petits cimetières, où les tombes se côtoient dans un espace restreint. Les morts, bien insérés au milieu des vivants.



Yanaka est un quartier un peu vieillot, de rues étroites et de maisons basses. Un quartier où l'on trouve de vieilles citernes (comme à New York ?)


Un quartier où il fait bon flâner et se perdre pour découvrir ce qui n'est pas dans les guides :  un petit musée du saké, une galerie d'art installée dans d'anciens bains publics, et qui a conservé les casiers numérotés où chacun déposait ses affaires, un très joli magasin d'indigo...
 
C'est surtout un quartier bien vivant avec une rue commerçante particulièrement animée. Petits commerces, étals de légumes ou de coquillages; un glacier devant lequel les gens patientent tranquillement.


Mon seul regret : la maison du sculpteur Asakusa Fumio, que je comptais visiter - moins par intérêt pour son oeuvre que pour son jardin dont on m'avait vanté la beauté -  était fermée ce jour là.





27 octobre 2017

Tokyo : Minato-ku

Après 12 heures de vol (sans compter le pré-acheminement), on pose ses valises et on ne cherche pas les itinéraires compliqués. A pied depuis l'hôtel, ce sera suffisant : le musée Suntory est à deux pas ainsi que le 21_21 Design sight, une structure conçue par Tada Ando et Issey Miyake.


L'horizontalité de la structure dessinée par Tadao Ando (hélas fermée pour cause d'installation) contraste avec la verticalité des tours et dans le centre Suntory les bambous - en plastique - font semblant d'introduire la nature dans un monde de verre et d'acier.


Le Centre National d'Art, tout en ondulations à l'extérieur, s'appuie à l'intérieur, sur un imposant cône de béton. C'est le dernier ouvrage, extrêmement lumineux malgré le soir qui tombe, de Kisho Kurokawa, un des fondateurs du mouvement métaboliste en architecture.

http://www.fgautron.com/weblog/archives/2007/06/06/les-metabolistes/

Plusieurs expositions sont présentées dans le centre d'art, mais nous optons pour celle sur Tadao Ando, une exposition rétrospective qui donne une vision assez complète de son travail et de son utilisation des matériaux : le béton bien sûr,  mais aussi la lumière. 


 
Devant l'immence maquette de Naoshima, une de ses réalisations les plus emblématiques, les spectateurs se sont regroupés. Parmi eux, une Japonaise en kimono. Tradition et modernité, difficile d'échapper au cliché !

 

26 octobre 2017

Rafaële Briaud, Portraits de Kyôto

Tokyo pour commencer, Kyoto pour terminer. 
Entre les deux, une infinité de choix. Et de guides possibles. 
Mais s'il ne faut en choisir qu'un seul pour ne pas alourdir les bagages, pour Kyoto, c'est le livre de Rafaële Briaud qui s'est imposé. 



Les portraits sont ceux de Japonais, mais aussi d'expatriés qui ont en commun d'aimer la ville où ils habitent et d'accepter de communiquer leurs adresses préférées, qu'il s'agisse d'un restaurant, d'un bar, d'un jardin, d'un temple, d'un musée ou d'une boutique.  
Les adresses et les liens qui permettraient de les retrouver sont malheureusement imprimés en jaune et du coup difficilement lisibles. Mais l'important dans ce livre, ce ne sont pas les adresses, ce sont les portraits de ceux qui les ont données. Parce qu'une ville est faite de lieux bien sûr, mais elle est surtout faite de gens et ce qui manque le plus au voyageur ordinaire, c'est la possibilité de connaître un pays à travers ses habitants, pas seulement à travers les lieux visités, aussi beaux, aussi intéressants soient-ils. 
Le livre de Rafaële Brillaud offre justement cette possibilité en rassemblant dans le même volume  un jardinier, un moine boudhiste, un designer, une ancienne maïko, un professeur de français dont la passion pour Kyoto ressemble furieusement à celle de Lafcadio Hearn... un photographe, barman à ses heures à moins que ce ne soit le contraire, barman à plein temps et photographe quand il le peut... D'autres encore. Ils sont nés à Kyoto, ont choisi d'y vivre ou sont arrivés par hasard, mais tous ont, avec cette ville, un rapport bien particulier et c'est ce qui fait le charme de ce livre.

Avec ce livre, j'ai découvert toute une collection sur le même principe, publiée par les éditions Hikari. Il y en a un sur Tokyo, sorti il y a peu et comme je ne m'intéresse pas qu'au Japon, j'irai à l'occasion feuilleter celui sur Buenos Aires, ou celui sur New York à moins que je n'opte pour Berlin, La Havane .... 
Voyager à travers les livres. C'est nettement moins fatigant (et moins onéreux!) que de voyager en vrai ! Et (presque) aussi passionnant.

16 octobre 2017

Gaspard Walter, Tokyo


Photographe et globe-trotteur : Gaspard Walter semble s'être fait une place à part dans le livre de photos pour voyageur passionné et curieux.  Son livre sur Tokyo n'a pas grand chose à voir avec le livre de photos classique, sage et conventionnel. Non. Gaspard Walter photographie mille petits détails, ceux-là même que l'oeil du voyageur ordinaire note en passant, mais sans en faire grand cas. Un pan de mur écaillé, un néon qui clignote, une affiche, plus que les grandes réalisations architecturales ou les temples mille fois photographiés. Ce faisant le photographe capte le pouls de la ville - frénétique à Tokyo - en restitue l'ambiance et donne une furieuse envie d'aller voir par soi-même.
Quelques anecdotes, quelques scènes rapportées d'une plume piquante font penser que Gaspard Walter a non seulement le sens du cadrage, mais aussi celui du récit.

Pour en savoir plus sur Gaspard Walter, son blog : http://ticket-to.fr/
et une interview sur un site de voyage : http://blog.shantitravel.com/voyage-asie/asie/rencontre-gaspard-walter-artiste-photographe-asie.htm