26 octobre 2017

Rafaële Briaud, Portraits de Kyôto

Tokyo pour commencer, Kyoto pour terminer. 
Entre les deux, une infinité de choix. Et de guides possibles. 
Mais s'il ne faut en choisir qu'un seul pour ne pas alourdir les bagages, pour Kyoto, c'est le livre de Rafaële Briaud qui s'est imposé. 



Les portraits sont ceux de Japonais, mais aussi d'expatriés qui ont en commun d'aimer la ville où ils habitent et d'accepter de communiquer leurs adresses préférées, qu'il s'agisse d'un restaurant, d'un bar, d'un jardin, d'un temple, d'un musée ou d'une boutique.  
Les adresses et les liens qui permettraient de les retrouver sont malheureusement imprimés en jaune et du coup difficilement lisibles. Mais l'important dans ce livre, ce ne sont pas les adresses, ce sont les portraits de ceux qui les ont données. Parce qu'une ville est faite de lieux bien sûr, mais elle est surtout faite de gens et ce qui manque le plus au voyageur ordinaire, c'est la possibilité de connaître un pays à travers ses habitants, pas seulement à travers les lieux visités, aussi beaux, aussi intéressants soient-ils. 
Le livre de Rafaële Brillaud offre justement cette possibilité en rassemblant dans le même volume  un jardinier, un moine boudhiste, un designer, une ancienne maïko, un professeur de français dont la passion pour Kyoto ressemble furieusement à celle de Lafcadio Hearn... un photographe, barman à ses heures à moins que ce ne soit le contraire, barman à plein temps et photographe quand il le peut... D'autres encore. Ils sont nés à Kyoto, ont choisi d'y vivre ou sont arrivés par hasard, mais tous ont, avec cette ville, un rapport bien particulier et c'est ce qui fait le charme de ce livre.

Avec ce livre, j'ai découvert toute une collection sur le même principe, publiée par les éditions Hikari. Il y en a un sur Tokyo, sorti il y a peu et comme je ne m'intéresse pas qu'au Japon, j'irai à l'occasion feuilleter celui sur Buenos Aires, ou celui sur New York à moins que je n'opte pour Berlin, La Havane .... 
Voyager à travers les livres. C'est nettement moins fatigant (et moins onéreux!) que de voyager en vrai ! Et (presque) aussi passionnant.