Le "redux" n'est là que pour signaler qu'il s'agit de la deuxième version du film, retouchée par Wong Kar- Wai lui même. La première date de 1994, la seconde, date de 2008 et c'est celle qui ressort actuellement en salle. Divisée en quatre saisons, elle est supposée être plus compréhensible, mais de là à dire que l'intrigue est facile à suivre ... il y a un pas. De géant ! Et je me garderai bien d'essayer de la résumer. On devine vaguement qu'il s'agit d'amour (un peu) et de combats (beaucoup). Mais très vite j'ai renoncé à comprendre ou même à essayer de trouver quelles étaient les relations entre les personnages, totalement fascinée par les images, d'une beauté fulgurante. En particulier les scènes de bataille qui n'ont rien de gore parce que totalement esthétisées. Des couleurs, des lignes, une gestuelle qui fait penser à l'expressionnisme abstrait, mais là où les peintres figent le mouvement, le cinéaste dispose d'une gamme infinie de mouvements amorcés, ralentis, accélérés, suspendus sans oublier tout ce qui relève du cadrage et du changement de focale. Voilà ! On ne comprend pas, mais c'est très beau. Très!
03 mai 2024
Les Cendres du temps, redux
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire